« La situation qui prévaut dans la région intéresse à plus d'un titre l'Etat algérien et ce, compte tenu des intérêts divers d'ordre stratégique et sécuritaire qui se greffent à la politique de notre pays », a déclaré, hier, le directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, qui s'exprimait en marge des travaux de la conférence régionale africaine d'Interpol à Oran. Ainsi, les questions d'ordre sécuritaire touchant la criminalité transnationale, abordées lors de cette rencontre à l'instar du terrorisme, du trafic illicite de stupéfiants, « renforcent davantage les intérêts sécuritaires de l'Algérie de par sa situation géostratégique sur le continent », a expliqué le DGSN. Selon lui, les thèmes abordés lors de cette rencontre sont en parfaite adéquation avec la politique régionale adoptée par l'Etat algérien en Afrique. Le général-major Abdelghani Hamel a souligné que cette rencontre permet la mise en place de passerelles de coopération internationale avec les autres services de sécurité pour l'échange d'expertises et d'expériences. Ainsi, le patron de la police algérienne a signalé « la participation active » des experts des services de police algériens dans la mise en œuvre des priorités stratégiques adoptées par l'Organisation internationale de la police criminelle (OIPC-Interpol) en faveur du continent africain. Par ailleurs, les ateliers de cette conférence se sont poursuivis, hier, au centre des conventions d'Oran. Pour Interpol, il s'agit d'affirmer le caractère essentiel de la planification stratégique régionale et de l'échange d'informations en temps réel « pour combattre efficacement toutes formes de criminalité allant du trafic d'êtres humains, de drogue ou d'armes à la piraterie maritime et au terrorisme ». La conférence d'Oran, qui réunit plus de 170 hauts responsables des services chargés de l'application de la loi de 44 pays ainsi que des représentants de dix organisations internationales, propose de définir les domaines dans lesquels l'efficacité peut être améliorée et la coopération renforcée en l'Afrique et au-delà, selon Interpol. Hier, les débats ont porté sur la nécessité de renforcer la coopération, notamment en matière d'échange d'informations à travers l'élargissement de l'accès aux moyens de communication. Des responsables des polices ont présenté des exposés sur la situation sécuritaire dans leurs pays respectifs. Selon des responsables des délégations du Gabon et de Côte d'Ivoire, la formation policière était au centre des discussions. En marge de cette conférence, une exposition sur les différentes missions de la DGSN sur le territoire national et à l'échelle internationale a été inaugurée par le DGSN en présence de la présidente d'Interpol, Mireille Ballestazzi, et des chefs des délégations participantes. Les délégations participantes ont tenu à féliciter les responsables de la DGSN pour les efforts déployés pour la modernisation de l'institution qui s'est dotée de moyens sophistiqués. En outre, des exhibitions intitulées « Viva Africa » ont été présentés en fin de soirée de mardi sur la protection des personnalités, la lutte contre le terrorisme, la libération des otages, la gestion des foules et la lutte contre la criminalité urbaine. Des exercices présentés par une centaine de policiers, toujours en formation, ont démontré le savoir-faire des différentes unités de la police. Le secrétaire général d'Interpol, Ronald K. Noble, a mis en exergue le degré de professionnalisme atteint par la police algérienne.