Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a indiqué à l'ouverture des travaux, dans une allocution lue en son nom par son conseiller, Ahmed Mecheraoui, que « l'une des étapes les plus importantes qui reste à réaliser concerne les ressources humaines (...), il faudrait former et se préparer à prendre en charge ce nouveau type de projets dans les décennies à venir ». « Nous aurons besoin de spécialistes et de techniciens en nombre très important », a-t-il encore ajouté. « Nous sommes assez avancés pour proposer des projets concrets d'hydrocarbures non conventionnels (tight gas, shale gas et oil gas) », dira-t-il. « Nous avons déjà identifié des blocs pour l'exploration des shale gas (gaz de schiste) et nous avons demandé conformément à la loi sur les hydrocarbures, les accords nécessaires pour le lancement de ce type de projets », a-t-il ajouté. Le ministre a précisé que les conclusions du grand projet pour les gaz non conventionnels en Algérie étaient « très encourageantes ». M. Yousfi n'a pas manqué de relever que l'ambition première de l'Algérie était de s'engager activement dans le challenge du développement « sans cesse renouvelé » de cette industrie. De son côté, Abdelaziz Nasser, président du Comité d'organisation de ces journées, a indiqué qu'un groupe de 18 cadres de Sonatrach et de l'IAP, se trouvait actuellement en formation aux Etats-Unis. « Un autre groupe de cadres se rendra dans ce pays en février prochain », a-t-il précisé. L'expert égyptien, Moustafa Oraby, qui a présenté un exposé sur les défis et les opportunités qu'offrent les gaz non conventionnels en Afrique du Nord, a affirmé, quant à lui, que l'élément humain est un atout « clé » dans le développement de ce nouveau secteur. Pour lui, une croissance significative dans le développement et la production des réservoirs non conventionnels, combinée à des courbes de déclin de la production et à des prix bas du gaz naturel, a conduit les compagnies pétrolières à repenser leur modèle de fonctionnement en amont traditionnel, tout en veillant à la formation des ressources humaines. Plusieurs ateliers spécialisés ont été organisés lors de ces journées sur les gaz non conventionnels, sous des thèmes liés aux techniques d'évaluation, à la sismique et aux techniques d'évaluation des réservoirs non conventionnels ainsi qu'à la fracturation et l'environnement. Les faibles marges bénéficiaires, les coûts élevés de production des ressources et la volatilité des prix représentent les contraintes majeures des projets de développement des réservoirs non conventionnels, ont indiqué des participants à ces journées d'étude sur les gaz non conventionnels. Plus de 500 spécialistes prennent part à cette rencontre, qui sera marquée, aujourd'hui, par un table ronde ayant pour thème « Le management de la chaîne logistique dans un environnement de réservoirs non conventionnels ».