eudi dernier, deux rencontres régionales ont été organisées à Oran et à Ouargla avec la participation des professionnels des médias. Une occasion pour les participants, journalistes et correspondants, de soulever leurs préoccupations et surtout donner leurs avis sur l'avant-projet de texte élaboré par la commission consultative indépendante, en présence de représentants du ministère de la Communication. Les deux rencontres ont vu, également, la participation des universitaires. Ces derniers ont tenu, par leurs interventions, à enrichir le débat. Belkacem Achène Djaballah, enseignant à l'institut des sciences d'information et de communication de l'université d'Alger et membre de la commission consultative, a affirmé que ce projet contribuera à réguler et organiser le champ médiatique confronté à plusieurs problèmes ayant trait à la situation du journaliste et l'exercice de sa fonction. Membre de la commission consultative, Abdelkader Boutiba abonde dans le même sens soutenant que ce projet a pour objectif d'assainir la profession et de la prémunir des intrus. Pour lui, le projet constituera une protection première pour les journalistes pour mener leur travail en toute sérénité et pouvoir bénéficier des facilités d'accès aux sources d'information. Pour sa part, le sous-directeur de l'organisation au ministère de la Communication, Hachemi Mirar, a situé, dans son intervention, l'importance de ces rencontres pour enrichir le texte par les professionnels. Il rassure que le ministère s'engage à concrétiser leurs visions. Des journalistes ont remis en cause certains articles les qualifiant d'évasifs. Ils estiment que le texte n'exige pas que le journaliste soit déclaré à la Caisse nationale d'assurance sociale laissant libre cours à l'exploitation par les employeurs et les éditeurs. En réponse à cette préoccupation, les membres de la commission consultative ont expliqué que la condition essentielle pour prétendre à la carte est la présentation d'un contrat de travail qui lie le journaliste à ses employeurs. Les professionnels des médias ont mis en avant la nécessité de mettre sur pied des instances régionales relevant de la Commission nationale d'organisation et d'établissement de la carte de journaliste professionnel pour faciliter l'opération et épargner aux postulants des déplacements à Alger. Ils ont insisté, en outre, sur l'importance de création, par le ministère, d'une cellule d'écoute en vue de prendre en charge toutes les préoccupations des journalistes à travers toutes les régions du pays. Mêmes suggestions à Ouargla où les interventions se sont articulées autour de la facilitation de l'accès aux sources d'information et le cadre d'exercice d'une certaine catégorie de gens de la presse, les pigistes et les collaborateurs, qui n'ont pas le statut de journaliste. Les membres de la commission ont souligné que le débat restait ouvert à l'ensemble des journalistes de la région pour apporter leur contribution à une vision globale permettant d'esquisser la mouture finale du projet de cette carte nationale du journaliste professionnel, qui vient en application de la loi organique de l'information de janvier 2012. Il faut dire qu'avec l'instauration d'une carte de journaliste professionnel, l'Algérie rattrapera son retard.