Intervenant à la réunion de haut niveau sur le Sahel tenue dans le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Lamamra a observé que la région du Sahel avait été, ces dernières années, un terreau au développement du terrorisme et du crime organisé, auxquels se sont greffés les développements politiques de certains pays de la région se traduisant par l'exacerbation de ces fléaux et l'accélération des événements au Mali. Multiples efforts engagés par l'Algérie et ses partenaires Dans son allocution devant l'ONU, le ministre a cité les multiples efforts fournis par l'Algérie avec ses partenaires dans le cadre de la lutte contre toutes les formes d'insécurité au Sahel dans une approche globale intégrant la sécurité et le développement économique et social de la région sahélo-saharienne. Il a ainsi rappelé notamment les mécanismes de coopération dans le cadre de l'initiative des pays du champ et de la conférence d'Alger de septembre 2011, du groupe de travail sur le Sahel co-présidé par l'Algérie et le Canada dans le cadre du Forum global contre le terrorisme, du Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc), de l'Unité fusion et liaison (UFL) pour le partage du renseignement, lesquels, a-t-il dit, « fonctionnent à la satisfaction des pays concernés et des partenaires ». Il a également évoqué l'action initiée en 2013 à la demande du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) par les pays de la région sahélo-saharienne, d'un processus de concertation visant le renforcement de la coopération en matière de sécurité et de mise en vigueur de l'architecture africaine de paix et de sécurité dans cette sous-région. A ce propos, il a précisé que deux rencontres au niveau ministériel et trois autres au niveau des chefs des services de renseignement des pays concernés se sont tenues en 2013. L'UA fortement investie contre le terrorisme Le ministre a aussi tenu à indiquer que l'UA s'était fortement investie dans la lutte contre le terrorisme à travers notamment la décision condamnant le versement de rançons aux terroristes preneurs d'otages, la nomination d'un Représentant spécial de l'UA pour la coopération contre le terrorisme et la mise en place d'un sous-comité sur le terrorisme au sein du Conseil de paix et de sécurité de l'UA. Saluant la stratégie intégrée de l'ONU pour le Sahel, entérinée en juin dernier, M. Lamamra a considéré, par ailleurs, que la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), dont le déploiement a permis la sécurisation du nord du Mali, illustrait le rôle que pourrait avoir l'ONU dans la région en appui aux efforts de l'UA et des autres partenaires. Cependant, a soutenu le ministre, la sécurité et la stabilité au Sahel ne pourraient être assurées durablement que si toutes ces initiatives régionales et internationales sont accompagnées par un développement économique et social des pays de la région. Dans ce sens, a-t-il renchéri, l'aide de la communauté internationale devrait s'orienter vers les besoins réels de ces pays dont essentiellement les infrastructures de base, la formation, les équipements hydrauliques et énergétiques.