La loi sur la promotion immobilière, la concurrence ainsi que le code des marchés publics seront parmi les dossiers soulevés lors de la prochaine tripartite par la Confédération générale du patronat du BTPH, a indiqué, hier, à Alger, son président, Abdelmadjid Dennouni. « Tout le monde se plaint de la loi de 2011 sur la promotion immobilière, car elle est lourde, complexe et difficile à appliquer sur le terrain », a dit M. Dennouni à la Radio nationale. Il a ajouté que cette loi bloque le secteur du bâtiment en constatant que 90.000 logements ont été construits par le secteur privé entre 2005 et 2009, mais depuis 2009, seulement 12.000 unités ont été réalisées. Selon M. Dennouni, les promoteurs sont bloqués et « fuient le secteur », d'où son appel à « régler le problème en revenant à l'ancien texte de 1990 gérant le secteur ». Il soulignera que la loi exclut les entrepreneurs privés de la réalisation de logements, notamment à cause des procédures administratives et des cahiers des charges. M. Dennouni dira que les entrepreneurs du secteur du bâtiment employant 820.000 salariés ont d'autres propositions à soumettre lors de la tripartite dont celle portant sur l'instauration de la concurrence loyale avec les sociétés étrangères. Le président de la Confédération lance aussi un appel en faveur de la révision du code des marchés publics, estimant que l'appel d'offres international doit être réservé à des cas exceptionnels. Les secteurs des travaux publics et de l'hydraulique ont été saisis pour poser le problème des cahiers des charges excluant certaines entreprises de la réalisation même de petits projets alors que le marché est accaparé par les grandes entreprises qui le sous-traitent parfois, souligne M. Dennouni. Ce responsable demande aussi aux cimenteries de réserver l'offre locale aux entreprises nationales.