Une commission pluridisciplinaire sera constituée en vue d'œuvrer à la promulgation des textes d'application de la loi no 10-12 de 2010 relative à la protection des personnes âgées. L'annonce a été faite lors de la journée de réflexion organisée par l'Association nationale SOS 3e âge en détresse Ihcène à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des personnes âgées. Un traumatologue défend et préconise la création de centres de gériatrie comme centres de soins appropriés aux personnes âgées afin de « mieux la prendre en charge et dans de meilleures conditions, car les maladies de la vieillesse sont reliées ». « Dans ma spécialité, la traumatologie, je lutte pour avoir des spécialistes tertiaires (destinés au 3e âge), et ce, pour que la personne vive dans la dignité. » La présidente de l'association Ihcène, Souad Chikhi, a, pour sa part, salué la loi de 2010 mais avoue que les doléances restent les mêmes, « notamment la création de centres de gériatrie, l'aide médicale et l'aide ménagère à domicile ». « Certes, des avancées ont été enregistrées en matière de prise en charge de la personne âgée démunie et sans ressources en lui octroyant, après enquête de la DAS (Direction de l'action sociale), une allocation qui est passée de 3.000 à 10.000 DA mais beaucoup reste à faire d'autant que 10 % de la population algérienne sera constituée d'ici 2020 de personnes âgées », dira-t-elle. Dans ce sens, la présidente de l'association interpelle les jeunes porteurs de projets dans le cadre de l'Ansej ou l'Angem à songer à monter des projets relatifs à ce créneau. Selon le Pr Abdenbi du service de neurochirurgie du CHU Zemirli, « trois pathologies sont diagnostiquées chez le sujet âgé. Il s'agit des tumeurs cérébrales, les maladies dégénératives (Parkinson, Alzheimer) et l'AVC. Chaque jour, un malade est reçu dans les différents services des hôpitaux d'Alger ». En plus des ces soucis d'ordre médical, le Pr Abdenbi atteste qu'« il y a déliquescence de la valeur morale. Il faut retourner au respect de l'autre et aux valeurs nobles. Nous devons respecter la couronne d'argent (les cheveux grisonnants) qui est sur leur tête ». Ainsi, la pléiade de médecins spécialistes, des économistes et représentants du CNBES ayant participé à cette journée de réflexion prône une meilleure prise en charge de cette frange de la population qui a besoin de soins spécialisés et d'attention.