Les personnes �g�es sont souvent marginalis�es dans certains services hospitaliers. Cela m�me si la g�riatrie, m�decine des personnes �g�es, devrait �tre enseign�e prochainement. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Plusieurs sp�cialistes en m�decine ont lanc� un appel pour lutter contre la �g�rontophobie� et la �discrimination n�gative� li�es � l��ge des patients, dans certains services hospitaliers, hier au forum d� El Moudjahid, � l�occasion de la Journ�e nationale du 3e �ge. �Les malades �g�s b�n�ficient souvent d�une mauvaise prise en charge m�dicale. C�est le r�sultat d�une condamnation inconsciente par le personnel m�dical qui fournit des efforts plus importants lorsqu�il s�agit de patients jeunes�, a affirm� Pr Abid, sp�cialiste en oncologie au CHU Mustapha-Pacha. Toutefois, il a annonc� l�inscription de la sp�cialit� g�riatrie qui sera enseign�e � l�Universit� de m�decine d�Alger. Dans le m�me registre, le Pr Hafiz, chef de service maxillo-facial du CHU Mustapha-Pacha, a soulign� l�urgence de l�introduction de cette sp�cialit� en m�decine. �C�est une sp�cialit� qui doit �tre enseign�e en m�decine, comme c�est le cas pour la p�diatrie �, a-t-il dit. De son c�t�, Me Ali Haroune, pr�sident d�honneur de l�Association nationale SOS 3e �ge en d�tresse �Ihc�ne�, consid�re que la loi de la protection des personnes �g�es, du 29 d�cembre 2010, r�pond aux attentes, mais �il faut que ses dispositions soient appliqu�es car une loi ne vaut que par les textes d�application �, a-t-il indiqu�. Il a �galement appel� � multiplier les centres d�accueil pour personnes �g�es tout en �vitant la cohabitation difficile, parfois �dangereuse� entre ces derni�res et les handicap�s. Insistant sur la n�cessit� d�un service de g�riatrie, Mme Nac�ra Merah, sociologue, a d�plor� que les parlementaires aient rejet� cette sp�cialit� lors de l�adoption de la loi sur la protection des personnes �g�es. Et d�expliquer : �Les d�put�s ont estim� que la g�riatrie ne fait pas partie de la m�decine et qu�un service d�di� � cette sp�cialit� n�a pas lieu d��tre.� Elle a, ainsi, plaid� pour la cr�ation d�un service g�riatrie et la formation du personnel pour �une meilleure prise en charge des personnes �g�es�, dit-elle. Elle a �galement d�plor� que l�aide de l�Etat, stipul�e dans cette loi, ne concerne que �les personnes �g�es d�munies, en �tat de pr�carit� et n�ayant aucune attache familiale�. Or, a-telle poursuivi, �l�Etat dispose de quoi mettre en place des structures d�accueil et des dispositifs d�aide pour all�ger la prise en charge des personnes �g�es au sein de leurs familles�.