Pour le Forum des chefs d'entreprise, le patronat aura « l'occasion de débattre des questions relatives au tarif douanier et la baisse de l'IRG lors des différentes rencontres de concertation qu'il a désormais avec le gouvernement ». Il faut donc « élever le débat » pour présenter une « vision globale » de l'économie, suggère M. Hamiani à l'adresse des partenaires des organisations patronales qui seront partie prenante de cette rencontre avec l'instance syndicale et le gouvernement. M. Hamiani, dont l'organisationvient de refuser de rejoindre la nouvelle coordination patronale, a expliqué les raisons qui l'ont amené à se démarquer de cette démarche qui, pourtant, dans l'esprit des ses initiateurs, se propose de présenter une position unifiée à la veille de la tripartite. Pour le président du FCE, « on n'est pas contre le rapprochement, des tentatives ont été faites plus d'une fois, mais qui n'ont pas abouti ». C'est donc « la création dans la précipitation de cette structure » qui est derrière ce refus. Il a ajouté plus loin qu'il n'y a pas de « profondes divergences » sur les mesures à proposer à la prochaine tripartite. M Hamiani a averti les journalistes que le point de presse auquel il les a conviés n'est pas destiné à ce dossier mais à la contribution du FCE d'ici la fin de l'année sur des questions de fond qui conditionnent le développement économique du pays. Ainsi, le FCE compte organiser une série de forums et ateliers sur la formation et l'emploi (29 octobre à El Aurassi) avec des experts algériens et étrangers. La question de l'emploi « nous tient à cœur », a rappelé M. Hamiani. Les discussions passeront au crible les mécanismes gouvernementaux tendant à favoriser l'emploi parmi les jeunes, comme les dispositifs Cnac, Ansej, Angem. Ces expériences locales seront confrontées à celles de la Tunisie, de l'Espagne et de la Corée du Sud. Deuxième rencontre organisée par le FCE, celle portant sur la promotion des marques en Algérie. « Un trophée sera remis annuellement à toute PME qui réussit le mieux à placer ses marques », explique M. Hamiani. Le 6 novembre, un autre atelier sera consacré à la normalisation qui devra constituer pour l'économie nationale un instrument de défense « contre les importations de mauvaise qualité ». Enfin, deux autres rendez-vous dans l'agenda du FCE, une rencontre de réflexion, programmée pour le 12 novembre, sera axée sur « les marchés publics et la préférence nationale », et une autre (les 18 et 24 novembre) sur l'incitation à la création d'entreprises. Ces débats devront donner lieu à des « conclusions qui seront destinées au gouvernement », ajoute encore M. Hamiani qui a fait part déjà des 50 propositions formulées et destinées « à élever le niveau de croissance en Algérie ».