L'assemblée générale du Forum des chefs d'entreprises aura lieu le 27 mai à Alger. Pour la première fois, les membres du FCE éliront un président et un conseil exécutif à bulletin secret. L'actuel président de cette organisation, Réda Hamiani, a réfuté l'existence d'une «guerre de leadership» entre lui et le patron de NCA Rouiba, Slim Othmani. Les deux prétendants devront tenir prochainement une conférence de presse pour présenter officiellement leur candidature et leur programme. Dans une interview accordée hier à la Chaîne III, le président du FCE est revenu avec plus de détails sur la tenue de l'assemblée générale. Cette fois-ci, l'ordre du jour est particulier, selon l'invité de la radio. L'élection d'un nouveau président rompt désormais avec l'ancien système de «cooptation». «Cette assemblée générale est maître de ses choix. C'est une première. Nous comptons fonctionner selon les règles de base de notre assemblée. Il n'y a pas de guerre pour prendre le poste de la présidence. Chaque candidat présentera son programme et son équipe. Et le verdict reviendra à l'assemblée générale», a souligné M. Hamiani. L'autre dossier qui sera soumis également à l'appréciation des adhérents, celui de la transformation du statut d'association du forum en un syndicat patronal. Le FCE avait opté en 2000, lors de sa création, pour la forme juridique d'association agréée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Le choix est dicté par la volonté des fondateurs à participer à la réflexion et aux débats autour des questions économiques du pays. «L'objectif consistait à garder notre indépendance et ne pas être un partenaire officiel des pouvoirs publics», a expliqué hier le premier responsable du FCE, estimant que le forum a réussi à concrétiser ce choix sur le terrain. Le passage d'un statut d'organisation à caractère associatif à celui d'un mouvement syndical patronal exige au préalable, selon M. Hamiani, un agrément délivré par les services du ministère du Travail, de la Sécurité sociale et de l'Emploi. Anticipant sur les éventuelles retombées de ce changement de statut, le FCE a entrepris une étude pour présenter ses avantages ainsi que ses inconvénients. Les adhérents auront droit à un exposé détaillé avant de voter pour la création d'un syndicat. Cependant, à écouter l'intervention du président du FCE à ce sujet, l'on déduit qu'il existe une certaine réticence vis-à-vis de ce projet. Il a estimé à juste titre que la création d'un syndicat patronal permettra, entre autres, la participation aux travaux de la réunion de la tripartite (gouvernement, UGTA et patronat). L'invité de la Chaîne III a souhaité que la tenue de la tripartite soit permanente et non pas «conjoncturelle». «Nous nous attendions à la création de commissions mixtes et de rencontres régulières pour prendre en charge les préoccupations des entreprises», a-t-il soutenu, avant de faire remarquer que «la réunion de la tripartite se limite aux questions d'ordre salarial».