Les affaires de corruption soumises à la justice, y compris celles relatives au groupe Sonatrach, relèvent des instances judiciaires et non du ministère de la Justice, a affirmé, hier, à Alger, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh. « Il n'est pas dans les attributions du ministre de la Justice de s'immiscer dans les affaires soumises à la justice, ces dernières relèvent des prérogatives des instances judiciaires qui agissent dans le cadre de la législation en vigueur aux plans national et international », a indiqué le ministre qui répondait aux questions des journalistes sur les derniers développements de l'affaire Sonatrach 2 à l'issue de l'adoption, par les membres du Conseil de la nation, du texte de loi portant organisation de la profession d'avocat. Par ailleurs, M. Louh a passé en revue les amendements introduits au code pénal, notamment ceux tendant à durcir les peines prévues pour kidnapping d'enfants, « un phénomène qui a pris des proportions inquiétantes », a jugé le ministre, précisant que le code pénal amendé « sera soumis à l'Assemblée populaire nationale pour examen dans les jours à venir ». Concernant un éventuel mouvement dans le corps des magistrats, M. Louh s'est contenté de répondre que « nous préparons, actuellement, la tenue du Conseil supérieur de magistrature », sans pour autant donner de date ni plus de détails.