« La journée mondiale des enseignants, organisée au siège de l'Unesco et à laquelle l'Algérie a été conviée, a été une opportunité pour notre pays de faire part des initiatives engagées à travers les efforts consentis par le ministère de l'Education nationale, du point de vue de la scolarisation et de la prise en charge des élèves sur l'ensemble du territoire, ce qui ne se fait pas dans beaucoup de pays », a indiqué M. Meriane, coordinateur national du Snapest, à l'APS. Il a souligné, dans ce cadre, que l'enseignement en Algérie comptait plusieurs acquis, citant, à ce sujet, « les manuels scolaires gratuits pour des millions d'élèves, une enveloppe de 6,5 milliards de dinars consacrée cette année à cette opération, la prime de scolarité dont le montant global s'élève, cette année, à 9 milliards de dinars, l'enseignement gratuit pour tous, les cantines scolaires dont le nombre a atteint 14.739, au profit de 3 millions d'élèves ». L'édition 2013 de la Journée mondiale des enseignants est placée sous le thème : « Un appel pour les enseignants pour une éducation de qualité pour un monde meilleur ». M. Meriane a fait valoir que cette journée célébrée par l'Unesco était, aussi, une opportunité pour échanger les expériences, qui « ont fait leurs preuves de par le monde, des points de vue avec d'autres pays et les transmettre à nos responsables, lors de séminaires et rencontres pédagogiques puisque notre objectif, précisément, est de garantir aux élèves du pays un enseignement de qualité ». Pour le représentant du Snapest, il y a lieu surtout de « réparer certaines lacunes et trouver des solutions à travers l'expérience de certains pays avancés dans le secteur de l'éducation ». M. Merane, qui a représenté l'Algérie à cet évènement, accompagné de Rouani Djamel, chargé de la formation et des relations extérieures au syndicat, a jugé que les enseignants « ne sont pas suffisamment formés pour exercer ce métier ». C'est ainsi qu'il a affirmé qu'il ne va pas « hésiter » à réitérer ce qu'il avait dit dans d'autres occasions, à savoir que « la formation des enseignants est responsable à plus de 50% de l'échec des élèves ». « Notre souhait en tant que syndicat est d'arriver à garantir la qualité dans le système éducatif algérien. Et je rejoins les propos du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a récemment souligné qu'« il est temps aujourd'hui de garantir la qualité dans l'enseignement dispensé aux élèves », a ajouté M. Meriane. Il a tenu à rappeler dans ce contexte que du point de vue de la quantité, « rares sont les pays dans le monde qui prennent en charge, à l'instar de l'Algérie, plus de huit millions d'élèves scolarisés (année 2013-2014), les trois cycles confondus ». « Aujourd'hui que les problèmes socio-professionnels de l'enseignant ont été résolus, que le statut particulier des enseignants a été promulgué, nous sommes disposés, nous, syndicats du secteur, parallèlement au ministère de l'Education, à mettre en place des initiatives pour un enseignement de qualité », a-t-il soutenu. Il a jugé, par ailleurs, qu'il est « important » d'évaluer la réforme du système éducatif entamé en 2003, pour tenter de trouver des mécanismes au sein même de cette réforme et établir des passerelles entre le ministère de l'Education nationale et celui de la Formation professionnelle. De son point de vue, il est actuellement « vital » de détecter les capacités des élèves à aller très loin dans leurs études et les prendre convenablement en charge au lieu de surcharger les classes avec des élèves qui sont inaptes à aller loin dans leur scolarité.