Une alliance entre les groupes parlementaires du Front de libération national, de TAJ et des indépendants est née, hier à l'Assemblée nationale populaire. Elle est composée de 280 députés dont 211 du FLN, 29 de TAJ et 40 issus des rangs des indépendants. Elle vise à « coordonner les actions, instaurer un travail collectif, échanger les points de vue et débattre des avant-projets de loi du président de la République, qui seront soumiss à notre Assemblée », a indiqué, hier, Tahar Khaoua, chef du groupe parlementaire du FLN, affirmant que « l'initiative sera généralisée et reste donc ouverte à tous les partis ». « Nous ne voulons pas monopoliser ni exclure une quelconque formation ou groupe parlementaire », a-t-il précisé. Pour Kamel Abazi, cette alliance répond à la vocation du parti de TAJ, « fédérateur et ouvert à tous les partis et autres forces ». Pour lui, « l'arrivée du groupe des indépendants va renforcer davantage cette initiative » visant à constituer « une locomotive pour la préservation des acquis, la poursuite du développement de notre pays et le soutien de la stabilité et de la culture de paix ». Cette alliance, dira-t-il, entre dans le cadre de « la construction d'un projet de société et celle du pays » et « nos portes restent ouvertes à tous ceux qui veulent y adhérer ». Le chef du groupe parlementaire de TAJ s'engage à fructifier le travail de cette alliance. « Nous sommes déterminés à faire de notre travail à l'APN un instrument pour soutenir et renforcer le travail législatif dans le cadre de l'exécution du programme présidentiel avec comme objectif, à long terme, la stabilité et le développement de l'Algérie ». Kamel Abazi a salué les efforts déployés par l'Armée populaire nationale, « toujours debout partout dans le pays, notamment pour la protection des frontières ». Salim Chenoufi, chef du groupe parlementaire des indépendants, estime, pour sa part, que cette alliance « représente le peuple et traduit le programme du président de la République ». « J'ai rejoins cette alliance de ma propre volonté et sans que cette décision ne me soit dictée par quiconque. Je l'ai fait pour l'intérêt de l'Algérie qui a besoin de nous », dira-t-il sur les raisons de son adhésion. Il estime qu'elle « est destinée à adopter ensemble les projets de loi du président et sans condition ». Cette initiative va concrétiser « les préoccupations du parlementaire pour assurer le suivi de l'application des lois sur le terrain », lit-on dans la déclaration finale. Interrogé sur l'absence remarquable du RND à cette alliance, Tahar Khaoua estime que « le parti a été informé de cette réunion et les trois groupes initiateurs de cette alliance n'ont pas l'intention d'exclure une quelconque partie ». « Celui qui veut adhérer et venir rejoindre cette alliance, nous sommes prêts à travailler avec lui et à organiser une réunion ». Pour lui, « c'est une initiative qui va se poursuivre jusqu'à la fin du mandat, et à travers laquelle, le FLN veut avoir une majorité écrasante pour l'adoption des projets de loi ».