Les participants débattront des moyens de consacrer le développement économique et de promouvoir les investissements en Algérie, notamment à travers la création de nouvelles unités industrielles publiques, privées et mixtes. Certains contrats dans ce sens ont été signés ces derniers jours avec de grandes entreprises étrangères. Représentants du gouvernement, de l'UGTA et des associations patronales vont se pencher sur l'élaboration d'une charte contenant les grandes orientations de l'économie nationale, préconisée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Moteur de toute action de développement économique, l'entreprise sera également au cœur des débats qui seront axés tout particulièrement sur l'environnement institutionnel et économique dans lequel évolue l'entreprise industrielle algérienne. Tout le monde s'accorde à dire que sans l'évolution de celle-ci dans un cadre sain, il serait illusoire de croire en un développement économique. Le président de la République avait souligné, lors du dernier Conseil des ministres, accorder une grande importance à la préparation de ce rendez-vous social. « Elle sera consacrée à la dynamisation du développement économique national fondé sur le renforcement du cadre de promotion de l'entreprise nationale qui constitue la source première de création de richesse, d'emploi et d'impulsion de la croissance », avait il affirmé. « Ces assises devront permettre, par ailleurs, le renforcement des vertus du dialogue et de la concertation entre l'ensemble des acteurs concernés par l'œuvre de renouveau de la sphère productive du pays », a-t-il indiqué. La nouveauté pour cette réunion, qui doit durer deux jours, est la présence d'experts en économie et l'élargissement de la participation à des syndicats qui n'avaient pas été conviés lors des précédentes tripartites. Agendas ficelés Chacun ira à cette rencontre avec un agenda ficelé depuis de longs mois. La tripartite constitue pour l'UGTA une occasion de plaider pour la relance de l'industrie et de la production nationale. Selon M. Sidi-Saïd, son secrétaire général, « il est nécessaire de promouvoir la production nationale » afin de réduire « la forte dépendance des hydrocarbures ». La priorité pour la centrale syndicale consiste à « mettre en place une offre abondante qui va se substituer à l'importation ». Les associations patronales comptent, de leur côté, soumettre des mesures destinées à représenter des solutions à toutes les difficultés et entraves que rencontrent les chefs d'entreprises algériennes dans la conjoncture actuelle. Le patronat présentera « deux documents bien distincts », l'un sur la politique économique générale du gouvernement et l'autre sur les difficultés que rencontrent les chefs d'entreprise, avait indiqué Réda Hamiani, président du FCE (Forum des chefs d'entreprise). Le premier document porte sur « la doctrine et la politique générale du gouvernement » alors que le second, contenu dans le projet de plate-forme des recommandations à formuler par les organisations patronales, est, quant à lui, « plus opérationnel et comprend notamment des exposés sur le climat des affaires, le poids de la bureaucratie, le marché informel, le financement de l'économie et la diminution des importations », a précisé M. Hamiani. La loi sur la promotion immobilière, la concurrence ainsi que le code des marchés publics seront parmi les dossiers que soulèvera la Confédération générale du patronat du BTPH. Les dossiers économiques vont se tailler la part du lion lors de cette réunion où beaucoup d'attentes déjà formulées seront remises sur le tapis.