Représentées par Habib Yousfi, président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA), les organisations patronales à savoir, le Forum des chefs d'entreprise (FCE), la Confédération des industriels et des producteurs (Cipa), la Confédération algérienne du patronat (CAP), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), l'Association des femmes chefs d'entreprise (Seve), l'Union nationale des entrepreneurs du secteur public (Unep) et l'Union nationale des investisseurs (UNI) ont plaidé la nécessité de consolider le rôle de l'entreprise en la plaçant au premier rang dans cette dynamique industrielle en favorisant l'émergence des groupes industries. Il est important également pour elles d'avoir une liberté d'entreprendre et de mettre en place une véritable politique de normalisation pour lutter contre la concurrence déloyale. M. Habib Yousfi a, tout en soulignant la volonté des organisations patronales de promouvoir la production nationale et, par conséquent, réduire la facture des importations, fait savoir qu'il est impératif, aujourd'hui, de revoir le statut de l'Agence national du développement de l'investissement (Andi) en lui accordant plus de prérogatives. Concernant le chômage, M. Yousfi a fait remarquer que le traitement de cette problématique doit se faire à travers « une démarche économique pour la création massive d'entreprises ». Le porte-parole du patronat a relevé la nécessité d'investir dans le développement de la ressource humaine, ainsi que l'implication de la diaspora algérienne dans le développement de l'économie et, surtout, de lever les contraintes bloquant l'investissement. Avant de conclure, M. Yousfi a indiqué « que la situation qui prévaut actuellement exige la mobilisation de tous les acteurs intervenant dans le secteur économique et la mobilisation des potentialités existantes pour lever ensemble les contraintes. Nous devrons trouver un consensus pour aboutir à l'établissement d'une charte économique ». Le président du FCE, Reda Hamiani, a, pour sa part, indiqué qu'il était impératif de mettre en place une cellule de suivi de l'application des mesures et des recommandations émanant des tripartites. Le FCE plaide pour l'établissement d'un pacte de confiance, pour la reconstruction du dispositif de développement de l'investissement en vue de l'unifier, le simplifier et le stabiliser, et pour la clarification du rôle de l'Etat, pour ne citer que ces facteurs. M. Rahim, président de l'Union nationale de l'investissement, a, lui, souligné que la promotion de l'investissement est liée à celle de l'emploi. M. M'rakeche, président de la CAP, a insisté, lui aussi, sur l'application des mesures prises. Pour sa part, le président de l'Unep, Slimane, a interpellé le gouvernement pour « mettre en place une configuration du secteur public économique », sécuriser les gestionnaires et revoir à la hausse leur rémunération « pour pouvoir répondre aux exigences de leur mission ». M. Kheloufi de l'AGCEA a fait observer que les entreprises nationales sont capables de prendre en charge les projets de construction. Des associations à caractère économique ont également donné leurs points de vue sur la question de l'industrie. Nabni , tout en appelant à un changement d'approche dans la gouvernance économique pour impulser un projet d'économie nationale, soutient qu'il est temps de « couper progressivement le cordon de la rente ». Le représentant de l'UGCAA, Salah Souilah, a appelé à la promotion des investissements et la régulation du marché. Les économistes, eux, ont soutenu que sans la formation, cette dynamique économique ne peut avoir d'effet. Pour M. Laâmiri, la clé de la réussite se trouve « dans l'intelligence humaine », faisant remarquer que l'Algérie figure parmi les rares pays qui n'ont pas encore ouvert l'université au privé. « Il faudra placer l'école et l'université au cœur du développement », a souligné M. Chitour, qui ajoutera que « les hydrocarbures doivent constituer pour l'Algérie une caisse d'épargne pour l'avenir. »