La bataille de la représentativité syndicale des travailleurs du complexe sidérurgique d'El Hadjar (Annaba) semble loin de connaître son épilogue. Les sidérurgistes sont actuellement représentés par deux ailes syndicales après la désignation, le 17 octobre dernier, de Azzedine Seghir à la tête d'un nouveau syndicat, parallèle au syndicat dirigé depuis plus de trois mois par Daoud Kechichi. Ce dernier, joint au téléphone, affirme la tenue, hier, d'une assemblée générale des travailleurs à laquelle ont pris part, dit-il, 4.500 travailleurs pour rejeter « de fond en comble » la nouvelle organisation syndicale installée. Comme action décidée à l'issue de l'AG, M. Kechichi souligne, comme prévu, l'organisation de sit-in devant le siège de la direction de l'entreprise pour qu'elle cesse toute relation avec l'Union locale de Sidi Amar. « La nouvelle organisation mise en place a été concoctée par des personnes étrangère au complexe avec le soutien de l'Union locale de Sidi Amar pour maintenir leurs intérêts », affirme-t-il. Selon lui, la lutte contre la corruption doit commencer par la mise à l'écart de ce genre de personnes. « Nous avons adressé des correspondances aux plus hautes autorités de l'Etat les sollicitant à intervenir et mettre fin à ces pratiques qui portent atteinte à l'économie nationale. Nous avons préparé tout un dossier illustrant avec détails des affaires de corruption signalées au niveau du complexe à remettre dans les tout prochains jours aux autorités », précise-t-il. Un appel à la dissolution du bureau de l'Union et l'organisation d'un congrès extraordinaire pour élire un nouveau bureau a été réitéré également à l'issue de la réunion d'hier, ajoute le syndicaliste. D'autre part, M. Azzedine Seghir, SG du nouveau syndicat, joint, lui aussi, au téléphone, indique que le syndicat adverse a fait l'objet d'un retrait de confiance signé par 21 membres des 31 que compte le conseil syndical. Il précise, par ailleurs, que l'organisation qu'il dirige a été mise sur pied par l'Union de wilaya d'Annaba après des lacunes constatées dans le fonctionnement et la légitimité du syndicat en question. M. Seghir estime, à ce propos, que « le syndicat dirigé par Daoud Kechichi n'est pas légal puisque celui-ci a la double casquette de SG du syndicat et du président du comité de participation, ce qui est contraire à la réglementation ».