Après le sit-in de protestation observé, lundi dernier, devant le siège de l'Union de wilaya d'Annaba, pour réclamer la dissolution de l'équipe dirigeante de l'union locale de Sidi Amar, les travailleurs du complexe sidérurgique d'El Hadjar tiendront, aujourd'hui, une assemblée générale pour débattre de la prochaine action à entreprendre. Le syndicat des travailleurs, initiateur du mouvement, sans anticiper les résultats de l'assemblée, affirme que « la réunion d'aujourd'hui sera déterminante puisqu'une action de grande envergure sera décidée par les travailleurs ». M. Daoud Kechichi, SG du syndicat, se référant à une lettre adressée récemment à la centrale syndicale UGTA, évoque une démarche auprès de celle-ci. Elle a été sollicitée pour intervenir et dissoudre l'union en question. Il indique que « la balle est, désormais, dans le camp des travailleurs de l'usine. Les affaires de l'union ne doivent pas être gérées par des personnes étrangères au complexe ». Pas moins de 500 travailleurs du complexe ArcelorMittal ont, en effet, tenu, la semaine dernière, un rassemblement pour revendiquer le départ des membres de l'union locale auxquels on reproche le non-renouvellement du mandat, mais aussi et surtout, l'immixtion dans les affaires internes de l'usine. Le syndicat accuse ouvertement les membres de l'union de vouloir semer le trouble parmi les sidérurgistes. « Il est temps de remettre les choses en ordre après des années de bradage et d'anarchie. Le complexe doit retrouver sa sérénité maintenant que les prémices d'un retour à la normale sont visibles, à commencer par le rachat de l'usine, décidé par les pouvoirs publics ». En d'autres termes, le syndicaliste considère illégitime l'équipe de l'union locale puisque le mandat légal a expiré depuis deux (02) ans « d'où la nécessité de convoquer l'organisation d'un congrès extraordinaire pour renouveler les membres de l'union », a-t-il précisé. Par ailleurs, nous apprenons que lors de sa réunion de mercredi dernier, le CPE (Conseil de participation de l'Etat) a entériné la décision annoncée par le Premier ministre portant la part de l'Etat dans le capital de l'entreprise à 51 %. Pour le syndicat, « la mise en œuvre du plan d'investissement propre à l'usine, annoncé récemment par la direction générale, nécessite un climat de sérénité parmi les travailleurs ». « Toutefois, cela doit passer inévitablement par l'élection de représentants légaux », ont-ils insisté.