Comment résoudre l'équation formation-emploi ? Quelles sont les mesures à entreprendre pour mettre la recherche scientifique et le développement technologique au service du secteur socioéconomique ? C'est autour de ces deux axes que s'est articulée la journée d'étude sur le partenariat : recherche, industrie dans les domaines de la métallurgie et du contrôle non destructif (CND), organisée, hier, au Centre de recherche scientifique et technique en soudage et contrôle (CSC) à Alger. L'espace est certes propice pour vulgariser davantage les techniques avancées maîtrisées par le Centre telle la technique des ondes guidées pour le contrôle des pipelines, mais de l'avis de certains chercheurs, l'heure est à la mobilisation de tous les intervenants pour faire l'effort nécessaire à l'effet de contribuer au renforcement de la collaboration entre la communauté scientifique et le secteur industriel. A l'image de ce qui a été conclu, hier, entre le directeur du CSC, Dr Mostefa Yahi, et le directeur général du centre de la formation au sein du Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), Ghreib Sifi. Le CSC se chargera, au cours de l'année 2014, de la formation de 100 ingénieurs. D'autres promotions seront formées pour pouvoir répondre aux besoins du groupe qui prévoit, outre les projets d'extension, la réalisation d'un pôle technologique à Boumerdès. Pour le directeur général de la recherche scientifique et le développement technologique, Abdelhafid Aourag, la signature de cette convention prouve que la recherche scientifique a toujours été au service du secteur socio-économique. « Pour relever le pari, il faut une volonté des deux parties. Du côté de la recherche scientifique, elle existe. La balle est dans le camp du secteur socio-économique », a souligné M. Aourag, précisant que les opérateurs économiques doivent faire confiance aux chercheurs algériens. Le département de la recherche scientifique œuvre pour la création de campus intégrés liant la communauté universitaire à la recherche scientifique. Une approche anglo-saxonne qui consiste à mettre les moyens et les résultats de la recherche scientifique au service des entreprises. Selon M. Aourag, le développement de la technologie doit être confié aux grandes écoles d'ingénierie. « Les ingénieurs doivent être formés chacun dans son domaine. Car il faut un environnement adéquat pour développer la recherche appliquée », a-t-il souligné. Il cite entre autres, le problème de financement. Il estime toutefois que le développement de la recherche scientifique et le développement économique nécessitent, outre les moyens matériels, une formation de qualité.