Le ministre, qui a replacé le projet dans le contexte international, « fait de récession, notamment dans la zone euro, et de ralentissement de la croissance dans les pays émergents », a estimé qu'il s'inscrit dans une perspective de « consolidation de la croissance durable » et de « rationalisation des dépenses ». Cette situation aura un impact sur l'économie algérienne puisqu'elle va se traduire par une baisse de la demande, d'où une prévision de clôture des recettes en devises en 2013, à la baisse par rapport à 2012, avec un montant de 67,2 milliards de dollars contre 70,6 milliard l'année d'avant. Pour 2014, le gouvernement est moins optimiste, prudence oblige, puisqu'il s'attend à une hausse en volume (2,1%) sans dépasser le montant de 57,4 milliards de dollars. Le baril du pétrole a connu une baisse sur le marché en 2013 puisqu'il a été coté à 107,5 dollars contre 110,7 en 2012. Soit une baisse de 4,8 % due « à la contraction des volumes exportés ». Ce niveau des prix accusera encore une baisse de 3 à 5% l'année prochaine sur les marchés, selon lui. M. Djoudi a expliqué aussi les paramètres ayant présidé à la confection de son budget, la parité du dinar par rapport aux principales devises, le rythme de croissance, la maîtrise de l'inflation. Cette dernière devrait s'établir en clôture, à 3,8% contre 8,89% en 2012. La croissance, elle, sera à hauteur de 3% contre 3,3% en 2012. Concernant la parité du dinar, par rapport aux principales devises, le gouvernement s'attend à ce qu'il « se déprécie d'ici la fin de l'année de 2% par rapport au dollar » puisqu'il faudra calculer un dollar pour 79 dinars, contre 77,5 en 2012. Ce glissement devra se poursuivre puisque le dollar vaudra, en 2014, selon les prévisions du gouvernement, 80 dinars. Cela aura, probablement des conséquences, sur la hausse des prix. Le gouvernement s'attend, dans le même ordre d'idées, dans ses prévisions, à une hausse de 2% des importations. Elles atteindront les 50 milliards de dollars mais celle-ci est liée « à la hausse des prix qui a atteint 1,9% dans les pays partenaires ». L'exécutif a maintenu le calcul des recettes attendues de l'exportation des hydrocarbures sur la base d'un prix de référence fixé à 37 dollars le baril, adopté depuis la loi de finances complémentaire pour 2008. Sur un autre plan, les chiffres fournis par M. Djoudi aux députés laissent apparaître un niveau des réserves de change qui atteint les 206,4 milliards de dollars pour 2013 (hors stock d'or) contre 190,7 milliards en 2012. Le ministre des Finances a passé en revue les principales dispositions fiscales et douanières qui ont été introduites dans le projet, notamment celles encourageant l'investissement dans le domaine de l'automobile. Il a mis en exergue, dans son exposé, les différentes interventions directes de l'Etat. Le budget, qui enregistre, en 2014, une hausse de 11,3% en dépenses par rapport à 2013, comporte différentes aides et subventions dites « invisibles » qui touchent différents domaines, tel l'assainissement des entreprises en difficultés, le rachat des dettes... Leur montant est de 4.800 milliards DA soit 62 milliards de dollars, ce qui constitue 30,3 du Pib. K. Daghefli Recettes prévues par le budget de l'Etat pour l'exercice 2014 Le projet de loi de finances pour 2014, présenté, hier, devant les membres de l'Assemblée populaire nationale, prévoit des recettes budgétaires de 4.218,1 milliards DA, réparties comme suit 1-Recettes budgétaires (montant en milliers de dinars) Ressources ordinaires : Recettes fiscales : 2.267.450.000 Recettes ordinaires : 85.000.000 Autres recettes : 288.000.000 Total des ressources ordinaires : 2.640.450.000 2-Fiscalité pétrolière : 1.577.730.000 Total général des recettes 4.218.180.000 n n Répartition du budget de fonctionnement 2014 par département ministériel Le projet de loi de finances pour 2014, présenté, hier, devant l'Assemblée populaire nationale, prévoit un budget de fonctionnement d'un montant de 4.714,5 milliards DA. Répartition par département ministériel des crédits ouverts au titre de ce budget, en dinars algériens. Présidence de la République : 9.422.733.000 Services du Premier ministre : 2.712.507.000 Défense nationale : 955.926.000.000 Intérieur et Collectivités locales : 540.708.651.000 Affaires étrangères : 30.617.909.000 Justice : 72.365.637.000 Finances : 87.551.455.000 Energie et Mines : 41.050.228.000 Ressources en eau : 38.922.265.000 Affaires Religieuses et Wakfs : 24.260.117.000 Moudjahidine : 241.274.980.000 Aménagement du Territoire et Environnement : 2.405.141.000 Transports : 13.148.714.000 Education nationale : 696.810.413.000 Agriculture et Dévelopement rural : 233.232.749.000 Travaux publics : 19.405.864.000 Solidarité nationale et Famille : 135.822.044.000 Culture : 25.233.155.000 Commerce : 23.801.125.000 Enseignement supérieur et Recherche scientifique : 270.742.002.000 Relations avec le parlement : 277.547.000 Formation et Enseignement professionnels : 49.491.196.000 Habitat et Urbanisme : 19.449.647.000 Travail, Emploi et Sécurité sociale : 274.291.555.000 Santé et Réforme hospitalière : 365.946.753.000 Tourisme et Artisanat : 3.007.737.000 Jeunesse et Sports : 36.791.134.000 Développement industriel : 4.452.530.000 Poste et TIC : 3.680.186.000 Pêche et Ressources halieutiques : 2.323.410.000 Communication : 18.630.359.000 Sous total : 4.243.755.743.000 Charges communes : 470.696.623.000 - Total général : 4.714.452.366.000