Jusqu'où ira l'Iran dans ses négociations avec les pays occidentaux, hostiles au développement de son programme nucléaire ? Favorablement accueilli par ces derniers, le nouveau président iranien a fait du règlement de cette « crise » l'un de ses objectifs premiers, plus de disposition que son prédécesseur. En guise de bonne volonté, Téhéran avait présenté, les 15 et 16 octobre derniers, à Genève, une nouvelle proposition au groupe « 5+1 » (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, plus l'Allemagne) et repris des contacts réguliers avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Une feuille de route qu'elle défend, depuis hier, et le fera durant toute la semaine à Vienne (Autriche) dans le cadre de plusieurs rencontres de préparation de la réunion avec les « 5+1 », prévue les 7 et 8 novembre prochain dans la capitale suisse, qui a pour but de pousser la République islamique à plus de « transparence » notamment au sujet de la réduction de taux d'enrichissement, et l'inspection de plusieurs sites nucléaires (Parchin, Fordo...) en contrepartie de la levée des sanctions économiques dont elle est elle l'objet. Une autre réunion devait avoir lieu entre le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le Japonais Yukiya Amano, et le négociateur en chef iranien, Abbas Araghchi, également vice-ministre des Affaires étrangères. Des rencontres séparées entre les représentants de l'Agence de l'Organisation des Nations unies auront également lieu sous l'égide du nouveau chef des inspecteurs, le Finlandais Tero Varjoranta. M. Araghchi a appelé à une « nouvelle approche » dans les relations entre Téhéran et l'AIEA, en réaffirmant la nature « pacifique » du programme nucléaire iranien. Jouant l'apaisement, le négociateur en chef iranien a estimé que l'Agence onusienne « peut jouer un rôle très constructif pour assurer que le monde reste pacifique », a-t-il ajouté. Le directeur général de l'AIEA a pour sa part estimé qu'il était « très important pour nous tous de montrer des avancées concrètes. »