La première campagne de sensibilisation avant cet hiver est prévue à travers les dix daïras de la wilaya, du 3 au 9 novembre prochain. « Pendant ces journées de sensibilisation, nos éléments en collaboration avec des représentants des directions de la santé et de la population, de l'énergie et des mines ainsi que de la distribution de gaz et de l'électricité, se rendront dans des établissements d'enseignement, des centres de formation professionnelle ainsi que dans des maisons de jeunes pour non seulement mettre en exergue les conséquences de l'asphyxie par le gaz, mais surtout comment se comporter en cas de survenance de ce genre d'accident » confie le lieutenant Michalikh, chargé de communication au niveau de la direction de la protection civile à Tipasa. Et d'ajouter : « Les commissions en charge du volet sensibilisation, auront également à exécuter des simulations d'intervention en cas d'asphyxie et distribuer des dépliants au large public ». En effet, le risque d'asphyxie par le monoxyde de carbone (CO) ou suite à l'inhalation de gaz de ville et du butane s'amplifie à chaque période hivernale et engendre le décès de plusieurs personnes. Selon la même source, seule la prévention est à même de réduire ce risque. Une prévention qui passe avant tout par l'entretien et la vérification de toutes les installations fonctionnant à base de gaz avant leur utilisation, particulièrement les chauffages qui doivent-être contrôlés au moins une fois par année par un professionnel. « Si une fuite de gaz peut être détectée à son odeur distinctive, ce n'est malheureusement pas le cas du monoxyde de carbone, un gaz inodore et incolore, mais hautement toxique. Cependant, il y a un moyen de le détecter indirectement », souligne-t-il. Avant de poursuivre : « Le monoxyde de carbone se constitue lors d'une combustion d'énergie inflammable incomplète. Quand les appareils électroménagers fonctionnant à base de gaz (cuisinière, chauffe-eau, chauffe-bain) émettent, au lieu de flammes bleues, des flammes orangées ou jaunes. Donc, il faut faire très attention, si on constate que la flamme est orangée ou vire au jaune, car dans ce cas il y a présence du CO ». Les effets ravageurs du CO donnent froid au dos « puisque la présence de 0,1% de ce gaz dans un milieu fermé peut engendrer la mort au bout d'une heure. Si cette quantité se multiplie par dix, c'est-à-dire à 1%, la victime rend âme en l'espace d'un quart d'heure et à 10%, c'est la mort instantanée », dévoile-t-il.