« La rencontre a été dictée par les conjonctures nationale, continentale et mondiale, durant laquelle nous avons abordé les dossiers importants qui concernent l'avenir du pays », a indiqué Louisa Hanoune à l'issue de cette rencontre. « Cette rencontre s'est déroulée dans le respect mutuel et en prenant en considération l'autonomie de chaque parti », a-t-elle précisé. La SG du PT a affirmé que les deux partis ont convenu de « la nécessité de défendre la souveraineté nationale et le refus catégorique des interventions militaires et politiques dans les pays ». La défense de l'intégrité des pays voisins figure également dans les points communs défendus par les deux formations. Au plan national, Louisa Hanoune estime qu'« il est grand temps de mettre en place un cadre pour les partis actifs sur la scène nationale » avec nécessité « d'assainir l'action politique et de mener une réflexion sur les moyens de construire des institutions fortes et un Etat de droit ». La révision de la Constitution étant, selon elle, « un moyen de renouvellement politique ». Quant à l'opportunité de la tenue de cette révision (avant ou après les élections), elle précise que « la question n'est pas encore tranchée et que chaque parti a sa propre opinion ». L'élection présidentielles de 2014 doit avoir un caractère « algérien, nationaliste par excellence, sans l'exercice de manœuvres d'intervention ou de chantage quelconque ». Pour elle, « la liberté de se porter candidat à ces joutes doit être garantie comme celle de laisser au peuple la liberté de choisir ». « On ne peut exclure aucun candidat, y compris le président de la République, à cette élection », a-t-elle précisé, soulignant que « la question du quatrième mandat n'a pas été soulevée lors de cette rencontre » et que le rapprochement entre les deux partis n'est pas « pour créer un front de soutien ou autre ». A propos de sa candidature aux joutes de 2014, elle affirme que la question sera tranchée lors du prochain congrès du parti. « Le printemps arabe est une pagaille généralisée et on ne peut pas lui permettre de toucher aux symboles de notre unité et de notre souveraineté », a-t-elle précisé. Toutefois, Louisa Hanoune a indiqué que les élections en Algérie « ne répondent pas encore aux conditions d'élections neutres et transparentes » et que « nous devons œuvrer pour qu'elles ne soient pas contestées et contestables ». Pour sa part, Amar Saïdani est revenu sur « les points communs défendus par les deux partis ». Depuis son élection à la tête du FLN, Amar Saïdani a entamé une série de rencontre avec les acteurs de la scène politique. Après avoir obtenu l'accord sur la coordination des actions et des visions avec le parti d'Amar Ghoul, président de TAJ, une alliance, élargie ensuite au groupe parlementaire des indépendants, est née au sein de l'APN. Une fois ce pas franchi, Amar Saïdani s'est tourné vers les organisations de masse en rencontrant les SG de l'UGTA et de l'UNPA (Union nationale des paysans algériens) et s'est rapproché récemment du FFS, en participant à l'une de ses activités. Le consensus sur l'élection présidentielle de 2014 est le principal enjeu de cette série de rencontres.