Le rôle actuel des députés n'est guère valorisant pour le Parti des travailleurs, semble-t-il. C'est ce qui ressort du discours prononcé hier par Louisa Hanoune à l'occasion de l'ouverture des travaux du 6e congrès du PT. «L'Algérie est entrée dans une nouvelle ère, celle du développement, de la construction. La période du terrorisme est derrière nous», a-t-elle indiqué. Selon Mme Hanoune, les donnes politiques actuelles ont changé. La majorité des députés ont servi pendant ces deux périodes. «Nous trouvons que le Parlement a besoin d'un nouveau souffle, c'est pour cela que nous lançons un appel au président de la République afin d'agir dans le sens de l'organisation d'élections législatives anticipées», a-t-elle précisé en présence de plusieurs personnalités dont Abdelaziz Belkhadem, SG du FLN, Abdelmadjid Sidi-Said, SG de l'UGTA et Seddik Chihab, représentant le SG du RND. Devant quelque 920 congressistes, Louisa Hanoune a déclaré que «les conditions actuelles permettent de passer à une nouvelle étape dans l'exercice des droits et libertés», soulignant, à ce propos, que «le retour de la paix exige, aussi, le dépassement des effets de la période de transition». Elle a indiqué que des propositions seront également faites sur notamment le découpage administratif et les Assemblées élues. Des questions, a-t-elle estimé, qui revêtent un caractère d'«urgence». Sur un autre chapitre, elle a déclaré : «Nous revendiquons l'ouverture d'un débat démocratique sur la situation générale du pays». Elle s'est étalée sur la nécessité de réviser les code de la commune et de wilaya. «Actuellement nous ne savons pas encore qui est habilité à faire le suivi des projets», dira-t-elle. Selon elle, et «en vue de mieux maîtriser les budgets de l'Etat, il faut qu'il y ait plus de 48 wilayas et également plus de 1541 communes». A propos des grands projets de l'Etat, Louisa Hanoune propose la création d'un ministère de la Planification car «certains ministères ont failli à leur devoir».