Un accord a été signé, hier, à la résidence El Mittaq à Alger, entre la Commission de surveillance des opérations en Bourse (Cosob) et l'institution financière française Europlace, qui regroupe tous les acteurs du marché de la finance en France, qu'il s'agisse des entreprises, des intermédiaires en Bourse ou des banques. L'accord, qui a été signé en présence du chef de cabinet du ministre des Finances, des P-DG des banques algériennes, ainsi que des représentants de sociétés cotées en Bourse, vise le « soutien au développement de la place financière d'Alger, en particulier de sa Bourse des valeurs mobilières ». En résumé, Europlace s'engage à soutenir la Cosob pour « faire d'Alger une place financière à ambition régionale (Afrique-Méditerranée) et internationale », a précisé Arnaud de Bresson, le délégué général de Paris Europlace. Plusieurs points de coopération entre les deux organismes ont déjà été identifiés. Il s'agit de mettre en place une structure représentative des acteurs de la place financière d'Alger réunissant les parties prenantes, l'accompagnement des entreprises algériennes vers la cotation, le développement du tissu entrepreneurial dans la finance et son écosystème, sans oublier, bien sûr, le volet formation. Les Français proposent même l'installation d'un « comité de suivi » pour identifier les contraintes qui se dresseront sur cette voie et avancer des solutions pour les résoudre. Un débat a suivi la signature de l'accord où les spécialistes ont parlé des potentialités du marché financier mais aussi des facteurs de blocage puisque, comme le soulignera un financier, la marché algérien fait face à « un problème de liquidités des titres, et ce, devant le peu de titres qui existe ». Quatre sociétés dont deux privées sont aujourd'hui cotées en Bourse Avenir Déco, Mobilis, CPA, CAAr, Cosider et trois cimenteries déposent leurs dossiers à la Cosob Le gouvernement avait, dans le cadre de son programme de relance de la Bourse, identifié dix entreprises publiques capables d'enclencher, à travers l'ouverture partielle de leur capital, cette dynamique. Ces entreprises ont reçu le feu vert pour cette opération de leur tutelle, le Conseil des participations de l'Etat (CPE). Selon M. Berrah, président de la Cosob, un premier lot d'entreprises dont une privée (Avenir Déco), ont déposé leurs dossiers d'entrée en Bourse. Il s'agit du CPA, banque publique, de trois cimenteries du groupe public Gica, de l'opérateur de téléphonie mobile Mobilis, de l'entreprise Cosider Carrières et de la compagnie d'assurances CAAR. Il a annoncé, aussi, l'agrément, par la Cosob, de la banque BNP Paribas comme nouvel intermédiaire en Bourse (IOB). Le chef de cabinet du ministère des Finances a énuméré toutes les actions introduites par le gouvernement, ainsi que les institutions mises en place pour relancer le marché boursier en Alger. Le choix de dix entreprises publiques a été, à cet effet, « un signal fort du gouvernement » (...), mais « la dynamisation de ce marché passe par une participation significative du privé à cette opération », dira-t-il