Dans une déclaration à la Radio nationale, hier, rapportée par l'APS, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a fait savoir que cette loi offre, en effet, un plan de charges important aux entreprises privées, avec une hausse de 16% des dépenses d'équipement. « L'impact de la suppression du plafonnement de l'exonération fiscale pour la réalisation des investissements ou l'annulation du passage obligatoire par le Conseil national d'investissement (CNI) concernant les investissements supérieurs à 500 millions DA et inférieurs à 1,5 milliard DA, sera ressenti dans l'immédiat », estime-t-il en rappelant que des facilitations dans les transactions, l'implantation d'agences bancaires à travers le territoire national, la préservation du pouvoir d'achat du citoyen et l'investissement d'une façon générale à travers, notamment, la réduction de la pression fiscale, sont comprises dans ce projet de loi. Surtout que, comme il le fera remarquer, la pression fiscale est déjà très faible en Algérie, consacrant annuellement plus de 500 milliards DA pour des exonérations fiscales, écartant, dit-il, toute réduction des taux de l'IBS (Impôt sur les bénéfices des sociétés) ou de celui de la TAP (Taxe sur l'activité professionnelle) dans le futur d'autant que cette dernière rapporte 300 milliards de DA/an aux communes. D'où une réflexion en cours pour remonter un autre impôt qui arrange les entreprises sans priver les communes de leurs ressources. Dans le registre consommation, le ministre a assuré que les produits de première nécessité continueront à être soutenus par l'Etat même si le volume des exportations d'hydrocarbures allait engendrer une baisse des recettes de l'Etat due à une chute des prix du pétrole. Interrogé, en outre, sur la question de la dépréciation du dinar, le ministre des Finances a souligné que la situation « s'est légèrement inversée au cours des 10 derniers jours puisque le taux de change euro/dinar est passé de 113 à 109, avec une légère appréciation du dinar par rapport au dollar. Dans ce contexte, il a rappelé que la dépréciation du dinar n'était liée à l'inflation ni à la masse monétaire mais plutôt à la liquidité du marché résultant de la demande d'achat ou de vente de devises consécutive à des opérations d'importations. Pour ce qui est du dossier Djezzy, M. Djoudi confiera qu'il reste encore quelques questions à régler. « C'est un long dossier sur lequel nous continuons de négocier quasi-quotidiennement. Il ne manque que 2 ou 3 questions à régler sur le volet financier », fait-il savoir. Quant au retour du crédit à la consommation pour la production nationale, exigé avec insistance par les partenaires économiques et sociaux, il dira qu'il est conditionné par la mise en place de la centrale des risques.