M. Betatache, qui animait un meeting populaire à la salle Mohamed-Boudiaf de la ville, a indiqué que le consensus national auquel le peuple et la classe politique adhéreront doit être basé sur « l'Etat de droit et son corollaire, l'indépendance de la justice ». Ce consensus doit également être basé sur la « gouvernance » du peuple et le respect des représentants que celui-ci choisit pour prendre en charge ses doléances, a ajouté M. Betatache. S'attardant sur l'indépendance de la justice, M. Betatache a affirmé que sans cette dernière, la corruption ne pourra être combattue, de même qu'il sera impossible de mettre en place des institutions « fortes » ou d'organiser des élections « démocratiques » et « libres ». Evoquant les élections, le premier secrétaire national du FFS a estimé que celles-ci « ne constituent pas la solution au marasme du pays », faisant remarquer que des élections ont eu lieu par le passé « sans pour autant arriver à régler les problèmes ». « Ce qui est urgent de faire, c'est assurément de rechercher les blocages afin d'identifier les causes qui empêchent le pays d'aller de l'avant », a-t-il signalé, insistant pour dire que le « salut » réside dans le consensus politique national. Parlant du « printemps arabe », le conférencier a noté que le FFS a, dès le début, appelé à la « vigilance », afin, a-t-il dit, que ce printemps ne se transforme pas en « automne » ou en « hiver ». « Peut-on parler de printemps en voyant la situation à laquelle sont arrivés des pays tels que la Tunisie, la Libye, l'Egypte ou la Syrie ? », s'est-il demandé, estimant que l'Algérie n'est pas à l'abri de ce qui se passe à l'échelle arabe ou régionale. Il a indiqué, à cet égard, que le changement auquel son parti appelle doit être « pacifique » et « démocratique ».