Le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a déclaré, hier à Constantine, que la présidentielle de 2014 constitue une occasion unique pour le peuple algérien qui aspire à une vraie démocratie et un changement pacifique. M. Menasra, qui a animé une conférence de presse après son meeting, a estimé que les candidats qui ont postulé ou qui sont appelés à le faire dans les prochaines semaines sont, jusque-là, « acceptables », ajoutant que « j'espère vraiment que cette élection aura bien lieu, car tous les scénarios sont possibles pour réussir un tel rendez-vous électoral. Le peuple a prouvé qu'il n'est pas contre un changement pacifique et il entend bien le confirmer si, bien sûr, l'occasion lui sera donnée ». Abdelmadjid Menasra considère également que ceux qui s'opposent à la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour briguer un quatrième mandat, se trompent car, à quelques mois de cette élection, « chacun a le droit de se présenter ». Il a, toutefois, critiqué le fait que l'administration, par le biais du ministère de l'Intérieur, veuille, à elle seule, contrôler le prochain scrutin. « Contrairement à ce que Tayeb Belaïz a déclaré la semaine dernière, une commission indépendante pour superviser cette élection peut très bien faire son travail, les dernières élections Tunisie en sont la preuve », a-t-il observé. Pour ce qui est du projet de consensus national, M. Menasra a précisé que tout se fera avant le scrutin, probablement en janvier, que ce soit pour le choix du candidat ou pour la révision de la Constitution. Concernant la violation du consulat d'Algérie à Casablanca, le président du FC a critiqué les parties qui tentent d'envenimer les rapports entre les deux pays, même si, selon lui, le Maroc doit présenter des excuses après la profanation du drapeau national. « Les deux pays doivent régler leurs problèmes dans un respect mutuel et sans ingérence de groupuscules extrémistes, souvent d'hommes politiques, car les deux peuples ont beaucoup de choses en commun. La stabilité de la région est importante pour les deux pays et pour le Maghreb. J'ai d'ailleurs salué l'initiative du Président Abdelaziz Bouteflika dans son soutien à la Tunisie », a indiqué M. Menasra.