Les droits d'auteurs en Algérie nécessitent la mise en place d'une vraie politique de protection, adaptée aux développements technologique et numérique que connaît actuellement la société de l'information, a estimé l'intellectuel Amar Belkhodja. Rappelant que l'apparition des nouvelles technologies, particulièrement l'Internet, suscite un débat international des plus acharnés sur les nouvelles modalités de protection des droits d'auteurs, l'orateur a souligné l'importance de clarifier les concepts fondamentaux des droits d'auteurs afin, dit-il, de sécuriser davantage la créativité et l'innovation dans tous les domaines de la création humaine. A ce propos, M. Belkhodja a cité comme exemple les démarches adoptées par certains pays d'Europe, d'Amérique et d'Asie, membres de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) pour mettre en place des législations nationales, adaptées au développement numérique. L'écrivain ne manque pas l'occasion d'évoquer la célébration du déclenchement de la révolution, le 1er novembre 1954. « C'est un jour de gloire et d'espoir que tout Algérien doit méditer, car il a exprimé haut et fort la détermination d'un peuple en marche pour se libérer du joug colonial », a-t-il affirmé. Il a tenté de restituer le climat général de l'époque et l'effervescence qui animait les milieux populaires algériens, soulignant que « le citoyen algérien, à l'âme insoumise et révoltée, était prêt au sacrifice suprême pour arracher l'indépendance. » Sur le volet historique, le journaliste historien, Amar Belkhodja, estime que certains événements de la guerre de Libération nationale, dont celui du 1er juillet 1961, sont encore méconnus de la plupart des citoyens algériens. « Les manifestations du 1er juillet 1961, qui se sont déroulées dans plusieurs régions de l'Algérois, faisant une dizaine de martyrs, sont jusqu'à aujourd'hui ignorées des Algériens », a-t-il précisé. L'historien a, dans ce sens, précisé que c'est suite à plusieurs investigations et recherches de longue haleine qu'il est parvenu rassembler les différents éléments se rapportant à cet événement. « Des martyrs, à l'exemple de Nadjia Khoudja, sont des oubliés des mémoires collectives, d'où la nécessité de réhabiliter l'histoire », a-t-il insisté. M. Belkhodja a, en outre, lancé un message en direction des jeunes pour qu'ils ne s'attardent pas sur des idées reçues, véhiculées par certains historiens qui font croire faussement que « le FLN a usé de la terreur pour mobiliser les Algériens » où encore que « les deux forces, l'armée de l'ALN et l'armée coloniale française (soutenue par l'OTAN) étaient, en puissance, sur un pied d'égalité ». Il a parlé de l'écriture de l'histoire de manière pointilleuse et originelle. « Il est impératif d'écrire l'histoire d'une façon militante et engagée en sortant des sentiers battus » précise M. Belkhodja. Amar Belkhodja, qui fut pendant longtemps le correspondant d'El Moudjahid à Tiaret et dans une bonne partie du sud-ouest oranais, semble réussir sa conversion en historien très prolifique. Il compte déjà une quinzaine d'ouvrages centrés sur des hommages à des hommes du mouvement national à l'image d'Ali El Hammami ou de l'artiste Ali Maachi. Le journalisme était un avant-goût mais la recherche et l'écriture de livres permettaient de mieux développer le sujet.