Après avoir salué l'initiative du nouveau wali d'Alger qui a pris les mesures idoines pour faire de la capitale, une ville propre débarrassée des décharges sauvages, les commerçants affiliés à l'Union générale des commerçants et artisans algériens veulent être partie prenante de cette opération d'envergure. Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA, a animé, hier, une conférence de presse, durant laquelle, il a interpellé l'administration à mettre les moyens pour collecter les déchets des marchés des fruits et légumes. Concernant les commerçants des vêtements et chaussures, ils ont été invités à jeter leurs cartons dans des points précis, à partir desquels, les camions de l'APC les achemineront vers les centres de tri pour être recyclés. Les commerçants — 1,7 million de registres du commerce ont été recensés à l'échelle nationale, dira-t-il — ont un rôle primordial dans la propreté de la ville puisqu'ils ont également une fonction sociale et commerciale. « Notre adhésion à l'embellissement et à la modernisation de la capitale est incontournable pour lutter contre les marchés informels qui laissent des détritus où rats, chats et chiens errants trouvent leur compte », ajoutera-t-il. Donc l'administration, notamment l'APC, doit user des ses prérogatives pour mettre de l'ordre et travailler en collaboration avec les autres instances (Netcom, Extranet, les forces de sécurité...). De son côté, Houria Oulebsir, présidente de la commission santé, environnement et hygiène à l'APW d'Alger, a pointé du doigt la mauvaise organisation de la collecte des ordures. Dans le même sillage, elle a présenté le plan d'organisation de collecte de l'APW. Il s'agit de travailler et surtout d'uniformiser le ramassage des déchets dans les 57 communes que compte la wilaya d'alger. Dans les budgets complémentaires, il est question du tri sélectif dans un quartier ou une cité par circonscription administrative, comme expérience pilote. A cet effet, une enveloppe de 100 millions de dinars sera consacrée après la budgétisation de ce projet. Tandis que les bureaux d'hygiène communaux doivent être des instruments juridiques mis à la disposition des APC pour traiter tout de ce qui est en relation avec l'hygiène, le commerce, la santé, l'eau ... Quant à Rabah Mechri, cadre de l'UGCAA et ancien membre de l'APW, il a fait part de son appréhension de voir ce projet d'embellissement de la capitale comme une opération passagère. Dans ce cadre, l'hygiène est avant tout une culture et les comités de quartier doivent être réactivés en l'absence de concierges et de la police communale.