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Les habitants de Tamanrasset à la rencontre des arts et des artistes
Rush vers le campement de Tidessi
Publié dans Horizons le 17 - 11 - 2013

Plusieurs ateliers d'art animés par des professionnels étaient au rendez-vous de l'afflux populaire particulier de vendredi et samedi derniers à l'occasion de la quatrième édition du festival culturel international d'Abalessa-Tin Hinan pour les arts de l'Ahaggar (FIATAA). La bande dessinée ou « le manga » fait partie des ateliers qu'on retrouve régulièrement dans ce festival. Kamel Bahloul et Mohamed Aïdaoui ont acquis une énorme expérience dans la gestion de la foule, de l'agitation enfantine, née de l'émotion de participer à la confection d'un dessin. Toujours à la recherche de jeunes talents dans le domaine de la bande dessinée, ces deux animateurs ne désespèrent pas d'en dénicher d'autres, surtout après avoir fait une grande découverte l'année dernière. « Nous avons reçu, dans notre atelier, trois bons bédéistes promus à une grande carrière, à condition de trouver un encadrement, un suivi sérieux et un soutien » nous a affirmé M. Lahlou. Une mission confiée au commissariat du festival. Outre le concours des meilleurs trente dessins confectionnés par les enfants, la nouvelle idée apportée par les deux animateurs de cet atelier consiste à « faire la conception d'un carnet fait par 4 ou 5 enfants sur une histoire illustrée par la bande dessinée » a précisé M. Aïdaoui, le concepteur de « Natsu », le personnage de la célèbre bande dessinée algérienne. « Maintenant, les gens connaissent la bande dessinée et beaucoup d'enfants sont attentifs et suivent avec beaucoup d'intérêt les conseils de conception qu'on leur donne pour la réussite de leur dessin. La réalisation de ce carnet devient possible » a-t-il estimé.
La peinture rupestre à l'honneur
À l'atelier d'art plastique, animé par Djahida Houadef, les enfants sont toujours à l'honneur. Après les avoir mis autour de la grande table, l'animatrice met à leur disposition tous les moyens (crayons, crayons en couleurs et peintures, feuilles) pour réaliser leurs dessins. « Le chameau est la thématique de cette année. Je propose aux enfants de faire des dessins autour de ce sujet en laissant travailler leur imagination » nous a expliqué Mme Houadef. L'imagination débordante des enfants est souvent très difficile à maîtriser. « Je me retrouve avec des dessins qui n'ont rien à voir avec le sujet. Les enfants dessinent la mer, la montagne, la maison et tout ce qui leur vient à l'esprit. Chacun a son imagination créative et il est inutile de faire des barrières ou imposer des thèmes. Il faut les prendre comme ils sont » a-t-elle indiqué. « Je me contente de les orienter pour faire un bon dessin ». Parallèlement, l'artiste est en train de confectionner une longue banderole sur les peintures rupestres en utilisant la technique du pochoir. « Je suis en train de relever les dessins existant sur les peintures rupestres et je demanderai ensuite aux enfants de calquer ces motifs sur la banderole » a-t-elle expliqué. La grande toile, faite sur le tissu, sera exposée le jour de la clôture de l'exposition. Une exposition des meilleurs travaux réalisés sera également organisée. Le cinéma fortement revendiqué
Le cinéma fait son entrée au festival de l'Ahaggar à travers la première participation du festival international du film amazigh à cette manifestation. Neuf titres primés lors de la dernière édition, Tizi Ouzou 2013, seront projetés dans l'espace aménagé à cet effet. « Il y a un grand intérêt des jeunes pour le cinéma. Ils viennent assister à la séance de projection même s'ils ne comprennent pas tous la langue » nous a expliqué Khadra Boudehane, représentante du festival. Selon elle, cet intérêt traduit l'absence de ce genre d'espace dans cette ville. « Les jeunes âgés entre 10 et 16 ans nous demandent de leur projeter des films algériens ou même étrangers à condition de mettre un sous-titrage en arabe » a-t-il fait remarquer en relevant « l'importance du cinéma dans la connaissance et la découverte du monde des autres, qu'ils soient proches ou lointains, est réelle ». La salle de projection a connu un engouement des familles, des couples et des groupes de jeunes. Les contes d'antan
« Il était une fois, il y a bien longtemps » en langue arabe, tamazight puis française est la phrase qui débute la narration d'un conte populaire. « Les enfants aiment les contes. Ils suivent avec passion les détails d'un conte du début jusqu'à la fin. Parfois, c'est eux qui réclament de reprendre un conte que j'ai raconté il y a quelques jours » nous affirme Hannifa Hamouche, conteuse. Entourée de bambins, Mme Hamouche raconte jusqu'à six contes par jour. « N'ayant pas la culture du conte, ces enfants étaient un peu sceptiques mais, finalement, ils se sont facilement familiarisés avec cette pratique ancienne et réclament même davantage ». L'animatrice du conte puise dans son imagination pour confectionner un conte de fées. « Je m'inspire de faits véridiques pour la création de mes contes. Je parle du désespoir des enfants, de leurs souffrances pour trouver une issue heureuse, pour les encourager. Souvent, ces contes sont à but éducatif vu que je fais en sorte d'apprendre aux enfants les bonnes manières » a-t-elle indiqué.
Danser, c'est vivre
Gérard Diby fait découvrir et tente d'initier les enfants et même les adultes à la danse africaine. « Il y a un bel engouement dans cet atelier mais les enfants sont les plus concernés vu que leurs parents se mettent en retrait. Ils préfèrent les observer » a affirmé l'animateur du salon. Cet atelier se veut un espace où « apprend aux enfants la danse africaine en les sortant d'abord de leur agressivité puis en leur apprenant quelques techniques pour bien maîtriser les mouvements ». M. Diby travaille notamment sur la danse malienne, sénégalaise, celle de la Guinée, du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire. « On y trouve des gens qui ont du talent et d'autres qui dansent bien. Pour maîtriser ces danses, il faut un long entraînement ». Outre la danse, ce jeune d'origine africaine, vivant en France, estime avoir fait des découvertes lors de ce festival. « Les Touareg sont des gens pacifiques. Ils sont gentils et accueillants, contrairement aux messages véhiculés par les médias étrangers » nous a-t-il confié. « Cela fait plus de 15 ans que je ne suis pas retourné dans ce continent mais ce festival m'a donné l'envie de revivre en Afrique. Je me suis vraiment familiarisé avec ces gens » dit-il. Il regrette que ce festival ne puisse aller au-delà des frontières pour véhiculer tous ces messages de paix et d'hospitalité. « Je me demande aussi pourquoi les médias étrangers ne viennent pas couvrir ce genre d'évènement » s'est-il interrogé. Même ambiance dans l'atelier maquillage et sculpture sur ballons animé par Sabine Pacora, dont le succès a dépassé toutes les frontières. Envahis par les enfants, cette artiste aux multi-talents garde toujours son calme et arbore un sourire lumineux. « On veut faire des ballons selon les thèmes développés dans le festival, c'est-à-dire tout ce qui est relatif au Sahara, aux traditions de la région et ses animaux » nous a expliqué Sabine. Ces ballons sont distribués aux enfants tout heureux de recevoir des formes d'objets divers.


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