Le Salon du livre de Bejaia, dans sa deuxième édition, s'est ouvert jeudi dernier à la maison de la culture Taos-Amrouche pour ne refermer ses portes que le 26 du même mois. Les différents stands des éditeurs et libraires y participant (environ une vingtaine), qui jalonnent le périmètre du hall de la maison de la culture, proposent au public une large gamme de livres, dans les différentes sciences, de la littérature, beaucoup de livres parascolaires, de contes pour enfants, de la bande dessinée importée ou locale dans le style japonais évidemment, les manuels de cuisine, de bricolage, etc. Tout cela est offert dans plusieurs langues : arabe, français, anglais et bien sûr berbère. Au vu du nombre de titres exposés et de leurs thématiques très éclectiques, alliant œuvres originales et traduction, le livre en langue tamazight, en plus de susciter de plus en plus d'auteurs à rédiger dans leur langue maternelle, semble avoir réussi à se tailler une place dans le monde de l'édition nationale. Le lectorat, lui, pourtant berbérophone à Bejaia, hésite encore à se lancer dans l'aventure d'une lecture dans cette langue, qu'elle soit de graphie française, arabe ou tifinaghe. Cet évènement, de modeste envergure, n'a pas drainé grande foule en ce premier jour, certainement desservi par la pluie et la célébration de la fête de l'Achoura. Le public, un peu plus présent durant l'après-midi, aura le temps toutefois de se rattraper les prochains jours, car le salon continue jusqu'au 26 novembre. Les ouvrages proposés sont d'un intérêt certain et les prix n'ont rien d'excessifs. D'ailleurs, les exposants dans leur majorité proposent des remises, ainsi que des ventes-dédicaces quotidiennes avec des auteurs, pour encourager le lecteur potentiel à passer à l'acte d'achat.