Le président de l'UNPeF, Sadek Dziri, a déclaré, hier, que le ton est à la protestation mais le dernier mot revient à la base. « Les délégués des travailleurs de l'éducation affiliés à l'Union se prononceront aujourd'hui, au lycée Hassiba-Ben Bouali, s'il y a lieu de recourir à la protestation ou de temporiser, pour accorder à la tutelle un délai pour honorer ses engagements », a souligné M. Dziri, rappelant que la réunion du conseil est l'aboutissement des discussions qu'a eues l'UNPEF avec les responsables du secteur jeudi dernier, d'un côté, et les concertations internes au syndicat, de l'autre. Le président de l'Union a fait part de la signature d'un P-V mais sans pour autant en dévoiler le contenu. Il s'est contenté d'affirmer qu'il y a eu un consensus sur certains points alors que plusieurs revendications restent en suspens. Concernant la déclaration faite hier par le ministre de l'éducation en marge de la visite du Premier ministre dans la wilaya de Relizane concernant l'aboutissement des négociations entre la tutelle et les syndicats du secteur et l'acheminement vers une solution qui mettrait fin au recours à la grève, M. Dziri a jugé qu'il s'agit de l'évaluation personnelle du ministre de la situation qui prévaut actuellement dans le secteur. « Nous, les syndicalistes, voyons autrement la situation. Le dialogue a, à maintes fois, été rompu. Pour preuve, les partenaires sociaux revendiquent pratiquement les mêmes droits que par le passé ». De son côté, le Snapest a réitéré son soutien à la décision des professeurs de l'enseignement secondaire des lycées techniques de boycotter l'examen professionnel institué pour la promotion au grade de professeur de l'enseignement secondaire. Le coordinateur du Snapest l'a confirmé, hier, jugeant qu'il est illégal et inacceptable d'inscrire des enseignants, à leur insu, sur les listes d'examen. Pour le Snapest, ce mépris vient s'ajouter à l'injustice que fait subir la tutelle aux professeurs des lycées techniques. Il rappellera que le ministre de l'Education avec l'accord des instances concernées a décidé de soumettre les professeurs des lycées techniques à un examen avec des conditions rédhibitoires. Une démarche qui s'ajoute à la non-prise en considération des années d'ancienneté et d'expérience professionnelle au profit de cette catégorie.