« L'Algérie ne vient pas de découvrir la fibre optique, ses premières liaisons expérimentales datent de 1986 ». C'est ce qu'a déclaré, hier, à Alger le P-DG d'Algérie Télecom (AT), Mahmel Azouaou. « Les premiers appels d'offres pour la pose de liaisons en fibre optique ont été lancés en 1988-1989 », a-t-il précisé lors de l'atelier sur la fibre optique organisé par la division arabe de l'Union internationale des télécommunication (UIT). Il s'agit de la liaison In Salah-Tamanrasset, « la plus grande d'Afrique », et celle d'In Guezzam-Illizi. « Nous avons réalisé (à Algérie Télécom) 50.000 km de fibre optique », cette dernière couvre « toutes nos frontières, au sud, du côté de la Tunisie, de la Libye et par voie maritime ». M. Azouaou, qui évoqué les insuffisances en matière de connexion internet, a rappelé que « le débit sera augmenté d'ici la fin de l'année », expliquant cette situation par « la qualité du câble utilisé (destiné au téléphone) et qui ne répond plus aux nouveaux usages ». Ceux-ci sont « en train d'être remplacés par la fibre optique », rassure-t-il. Cette rencontre a été ouverte par le chef de cabinet du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Salim Djoghlal, qui a estimé que « le haut débit est un véritable levier de croissance pour l'économie nationale, avec des gains de productivité et une création d'emplois à la clef ». C'est une « priorité pour l'édification de la société de l'information », a-t-il poursuivi. Relevant les efforts de l'Algérie en la matière, il a insisté sur la modernisation et la sécurisation du réseau national de transmission composé de 62.000 km de backbone de fibre optique et presque 45.000 de faisceaux hertziens numériques. Salim Djoghlal a ajouté que l'Etat a consacré « deux milliards de dollars d'investissement pour le haut et très débit les cinq années à venir ». L'atelier organisé par l'UIT, qui durera deux jours, a été l'occasion d'un débat très technique sur « les défis de la large bande dans une économie moderne globale et dématérialisée », la tendance du marché, la compétitivité de la fibre optique, les nouvelles technologies, la fibre optique, le mobile, le satellite... M. Maârfi, représentant du bureau région arabe de l'UIT, a reconnu que l'Algérie a fait « de grands progrès dans le domaine de la fibre optique, au double plan qualitatif et quantitatif ».