La coopération entre Alger et Paris est appelée à s'étendre et à se renforcer. Après l'opération réussie de l'aménagement du jardin d'Essai d'El Hamma, grâce au financement assuré par l'Algérie et l'apport technique des Français, cette coopération va s'étendre aux domaines de la réhabilitation des immeubles dégradés, à la mobilité urbaine et au domaine culturel à travers l'organisation de semaines culturelles à Paris et Alger. « La coopération entre Paris et Alger est exemplaire, car elle marche mieux, elle va vite et elle se concrétise », a indiqué Bertrand Delanoë, maire de Paris, lors d'un point de presse tenu à l'issue de sa visite, hier, au jardin d'Essai d'El Hamma. « Cette coopération est la plus forte, la plus authentique, avec ce peuple attachant et elle mérite qu'elle soit hissée à un niveau plus haut », a-t-il encore précisé. Selon lui, le jardin d'Essai est « un magnifique trésor du patrimoine algérien qui a joint les efforts des deux pays, dont la jouissance est partagée par un million de visiteurs annuellement ». Le succès de l'école de propreté « marche tellement bien », que cela a poussé la mairie de Paris à faire la même expérience en Tunisie. Des ingénieurs de la ville de Paris chargés de la rénovation du patrimoine culturel se déplaceront prochainement à Alger pour accompagner les efforts de notre capitale dans « l'aménagement des longues promenades et espaces verts ». L'entreprise, qui a pris en charge la réhabilitation des 1.038 immeubles en ruine à Paris, « apportera également son expertise pour assurer une opération similaire à Alger ». A propos de la mobilité urbaine, le maire a précisé qu'« il est question de maîtriser la densité, marque caractérisant les grandes villes et capitales dans le monde ». Bertrand Delanoë a également proposé « d'exposer les projets réalisés à Alger et ses ambitions environnementales » dans le pavillon national de la capitale française. Ainsi, l'Institut des cultures d'Islam, qui sera inauguré jeudi prochain par le maire de Paris, sera un espace dédié aux artistes et autres créateurs algériens.Le maire de Paris a également exprimé son souhait de poursuivre la coopération déjà entamée dans le jardin d'Essai, vu l'expertise qu'elle a accumulée « dans le domaine de l'aménagement des jardins ». « Nous sommes dans une logique de partage des expériences. C'est une coopération de partage et à égalité et non pas dans un esprit colonial », a précisé Bertrand Delanoë.