Le travail social communautaire et de solidarité repose sur des actions menées à travers des cellules de proximité constituées en un réseau pour un meilleur recensement des cas et des situations susceptibles de nécessiter une aide. Dans l'optique de mieux répondre aux besoins de la société, un séminaire sur l'information sociale et la pratique de réseau a entamé, hier, ses travaux à Alger. Organisée par l'ADS (Agence de développement social) et le P3A (programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association de l'Union européenne), cette rencontre de deux jours a vu la participation d'une centaine d'experts dont certains venus de Belgique et de Frances. Dans un message adressé aux participants, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Souad Bendjaballah, a réitéré la responsabilité sociale de l'Etat algérien et son total engagement. « Le secteur de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme dispose d'une information sociale qui est le fruit d'un travail de proximité et de solidarité des cadres exerçant au niveau des wilayas, des communes et d'autres secteurs ainsi que du mouvement associatif. Des associations accomplissent des actions et des opérations sociales encourageantes lesquelles sont accompagnées et soutenues par notre département ». La ministre a convié « les acteurs de la sphère sociale à lancer la réflexion autour de cette nécessité impérieuse de fédérer les efforts et de contribuer à l'élaboration d'une stratégie nationale en matière d'information et de partage d'expériences ». Le DG de l'ADS, Mohamed Fouad Rachedi, a, dans son allocution, rappelé « la nécessité de renforcer les cellules de proximité. A ce jour, 254 cellules de proximité sont établies et 10 wilayas ont déjà installé la commission d'écoute constituée de représentants de divers secteurs ». M. Rachedi affirmera qu'en « période ordinaire, ces cellules mènent des opérations de collecte, traitement et d'exploitation des données et procèdent à l'alerte des cas sociaux. En période de catastrophes (inondations, chutes de neige), les cellules, en étroite collaboration avec la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale et la Protection civile, s'attellent à acheminer les aides ». Pour le directeur national du programme P3A, Abdelaziz Guend, « l'Algérie a bénéficie de nouveaux instruments de mise en œuvre des actions de partenariat tels que les jumelages institutionnels et les échanges d'informations entre institutions (TAIEX) auxquels se sont ajoutés, depuis 2012, les projets Sigma (appui à l'amélioration de la gouvernance et de la gestion administrative). Le P3A a été mis en place pour tirer profit de ces nouveaux instruments. Sa gestion administrative et financière ainsi que sa coordination technique sont assurées par une Unité de gestion du programme (UGP), gérée par le ministère du Commerce, appuyée par une assistance technique auxquelles sont associés des points focaux situés au sein des administrations concernées par la mise en œuvre de l'accord d'association. La deuxième phase signée le 21 mars 2011 pour une durée de 6 ans, est dotée d'un budget de 30 millions d'euros dont un million de l'Etat algérien. Pour l'heure nous en sommes à 5 projets et 80 actions menées à ce jour ». L'experte belge, Marie-Claire Michaud, a, dans son intervention, salué les efforts consentis par l'ADS dans la gestion des détresses sociales. Evoquant son expérience en terre algérienne dans la formation des experts, Mme Michaud a appelé à « harmoniser les actions et les activer pour le confort des familles ». La deuxième journée de ce séminaire international sera marquée par des travaux en ateliers concernant les mécanismes de veille sociale et pratique de réseau dans la gestion des détresses psychosociales en situation d'urgence et la gestion de la violence en milieu urbain.