« La 3G est une technologie d'accès parmi tant d'autres, et il a été prouvé dans tous les pays qui l'ont adoptée qu'elle ne constituait pas une menace pour les opérateurs fixes dans la mesure où le haut et le très haut débit ne peuvent être fournis qu'avec des supports filaires, c'est à dire en fibre optique », a expliqué, hier, Azouaou Mehmel, directeur général d'Algérie Télécom (AT) sur les ondes de la Radio nationale. Il a ajouté que le réseau filaire et le haut débit sans fil étaient « complémentaires » et que les réseaux filaires « vont servir de réseau de collecte pour les réseaux sans fil », a-t-il précisé, ajoutant que même si la pression sur l'ADSL « va baisser quelque peu avec le haut débit mobile, il y aura toujours des besoins de connexion filaire avec la fibre optique ». M. Mehmel a relevé par ailleurs, que l'Algérie « assure une très bonne couverture téléphonique avec la combinaison du fixe et du mobile » et que « 90% des communes sont raccordées à la fibre optique ». Le patron d'AT a relevé que les créances non payées de consommations représentaient 40 à 50% du total des créances cumulées de l'entreprise. Il a expliqué que « les coupures de lignes sont nécessaires », reconnaissant que « parfois elles sont abusives, parce que c'est automatique ». En outre, l'entreprise a consacré, durant les 9 premiers mois de l'année en cours, plus de 400 millions DA pour le remplacement des câbles téléphoniques volés, selon le DG, qui rappelle que les vols de câbles ont provoqué une perte de 500 millions DA durant le dernier exercice. Toutefois, il signale que ce phénomène va disparaître avec la généralisation de la fibre optique. Les vols de câbles téléphoniques « touchent directement l'entreprise et le client » et provoquent « coupures et dérangements ». Sur ce dernier point, M. Mehmel a indiqué qu'un plan « ambitieux » a été lancé pour améliorer la situation de la téléphonie fixe et pour répondre à la demande des clients « non satisfaits en raison des lignes en dérangement ou de non-installation de nouvelles lignes ». Il a évoqué des facteurs responsables de cette situation, dont la vétusté du réseau qui est à « remplacer complètement » et la nécessité de son extension à même de pouvoir satisfaire de nouvelles demandes, ce qui exige du temps. Par ailleurs, il a indiqué que l'importance des technologies de l'information et de la communication dans le développement socioéconomique a motivée la décision de lancer un plan haut débit et très haut débit en réalisant un réseau de fibre optique sur le budget de l'Etat qui serait d'un montant de 140 milliards de dinars environ.