Allah a dit : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume (le Qalam), a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas. » (Sourate : 96, V1-5). En effet, le savoir doit précéder toute action comme l'indiquent les propos du Très Haut : «Sache donc qu'en vérité il n'y a point de divinité à part Allah et implore le pardon pour ton péché, ainsi que pour les croyants et les croyantes. Allah connaît vos activités (sur terre) et votre lieu de repos (dans l'au-delà). » (Coran, 47 :19). Allah a mis le musulman en garde contre les termes et propos non fondés sur des connaissances. Pour bien mettre en relief la position éminente du savoir et ses détendeurs, Allah a même sollicité le témoignage des ulémas sur son unicité. La connaissance d'Allah et sa crainte passe par la connaissance de Ses signes et créatures. Et les savants sont ceux qui connaissent cela, d'où l'hommage qu'Allah leur a rendu dans le coran. Les hommes de sciences occupent une noble position qui les place au-dessus des autres aussi ici-bas que dans l'au-delà. À ce propos, Allah dit : « Allah élèvera en degrés ceux d'entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir. Allah est Pparfaitement Connaisseur de ce que vous faites.» (Coran, 58 :11). C'est pour souligner l'importance du savoir qu'Allah a donné à Son Messager l'ordre d'en acquérir davantage. L'Islam exhorte à la recherche du savoir. Et le Messager (QSSSL) en a fait une obligation individuelle et a expliqué que le mérite du savant par rapport à celui du dévot est comme la lune comparée aux autres astres et que les ulémas sont les héritiers des prophètes qui, eux, n'avaient légué ni dinar ni dirham, mais un savoir. Ainsi le mérite est (en société de l'Islam) une question de compétence, et jamais une histoire d'allégeance. Comme il n'y a aucun bien à attendre d'un savoir qui ne se reflète pas dans des actes ni de paroles que les actions ne confirment pas. C'est une grande abomination auprès d'Allah que de dire ce que l'on n'applique pas. La nation a besoin de ses hommes de sciences en tout temps et en tout lieu. Une nation dépourvue de science et de savants ; véhicule de fausses croyances, effectue les actions les plus malheureuses, et croupit dans les ténèbres. L'Islam, comme l'histoire en témoigne, est un facteur de culture, de progrès, de création, de science et d'action. La civilisation islamique s'appuie sur le principe que l'acquisition du savoir est une prescription divine. Elle a apporté au patrimoine universel, une large contribution qui s'est exprimée dans les sciences, les arts et les lettres. Les générations qui ont succédé se sont inspirées des innombrables apports de la civilisation islamique, une civilisation qui a toujours œuvré pour le progrès, la paix, le bien-être moral et matériel et constitué une source d'enrichissement de par son magnifique patrimoine scientifique et culturel. L'Islam, qui est d'abord un appel au respect des bonnes mœurs et de l'éthique, fournit à toute l'humanité le référentiel spirituel permettant d'ouvrir la voie à une nouvelle vision du développement, moins matérialiste, moins technocratique ; mais qui ne rejette ni la technologie ni la science moderne. Un élan qui cherche plutôt à en faire des instruments entre les mains de l'homme, et non des moyens d'anéantissement de l'espèce, de dégradation de l'environnement et de défense des intérêts du plus fort.