Photo : Makine F. La session parlementaire d'automne sera consacrée aux textes de loi relatifs au plan quinquennal doté d'une enveloppe conséquente de plus de 286 milliards de dollars, a déclaré, ce jeudi M. Abdelaziz Ziari président de la chambre basse à l'ouverture de cette session qui s'est déroulée en présence du président du Conseil de la Nation, du Premier ministre, du vice-Premier ministre et des membres de l'exécutif. Tous les secteurs d'activités inscrits au titre du programme d'investissements publics s'étalant de 2010 à 2014 reflètent, selon M. Ziari, « la volonté politique du président de la République de consacrer les ambitions de la nation et affirment les promesses du chef de l'Etat devant le peuple ». Il est question, enchaîne-t-il, « d'un programme des plus ambitieux dans l'histoire de l'Algérie au regard des moyens financiers colossaux qui lui sont consacrés ». La nouvelle feuille de route du président de la République ne se contente pas de réaliser les projets dans les délais, mais constitue « un cadre prometteur sans égal pour la promotion de l'emploi dans diverses structures de l'Etat », déclare M. Ziari estimant que l'objectif ciblant la création de trois millions d'emplois est « réel », compte tenu des ressources humaines importantes que nécessite l'exécution de ce programme. Pour que la stratégie de gestion de ce plan soit couronnée de succès, il importe de tirer des enseignements des précédents programmes et que tous les partenaires sociaux et économiques dans les entreprises publiques et privées et l'ensemble du patronat jouent un rôle important dans la réalisation de l'essor de l'économie et le développement des productions industrielles, agricoles et des services, a affirmé le président de l'APN avant de souligner qu'à cet effet, les députés œuvreront au cours de cette session à « rationaliser les dépenses impliquées par le plan de développement en luttant contre toutes les formes de gaspillage et de dilapidation et en garantissant l'équilibre et la rigueur dans tout ce qui a trait au budget, tout en veillant à la mise en œuvre efficiente du nouveau système comptable et financier national en vigueur ». M. Ziari considère que l'intérêt national exige, dans ce contexte, la nécessaire « accélération du développement de notre système financier et bancaire », s'agissant de l'une des réformes les plus vitales au regard de la fonction importante et sensible de ce secteur dans le processus de développement global. Après avoir fait savoir que les membres de l'APN, de concert avec l'instance exécutive, s'attelleront « avec sérieux », lors de cette session, à l'examen de la loi de finances pour 2011, il reviendra sur le guide du développement humain du PNUD ayant classé l'Algérie dans une case « qui ne lui convient pas et ne reflète pas la réalité de l'évolution de notre pays », estime Ziari, appelant à la révision de cette évaluation sur « des bases réelles et objectives ». En guise de conclusion, le président de l'APN a appelé à trouver des alternatives et d'autres ressources pour poursuivre le processus de développement équilibré, à travers la création de mécanismes plus efficaces, l'encouragement des secteurs productifs, notamment agricole et industriel, et en particulier les PME, et la relance du secteur touristique qui constitue une importante source de richesse. KARIM DJOUDI L'A AFFIRMÉ CE JEUDI : PAS DE RETOUR AU CRÉDIT À LA CONSOMMATION DANS L'IMMÉDIAT Le ministre des Finances a déclaré en marge de la cérémonie de l'ouverture de la session parlementaire d'automne que la loi de finances complémentaire pour 2010 n'a pas «remis en cause le crédit documentaire», confirmant dans la foulée qu'il s'agit là «de la formule unique du financement du commerce extérieur». Interrogé par ailleurs sur la décision que devra prendre le gouvernement concernant la vente de Djezzy, surtout que son directeur n'arrête pas d'avancer qu'il est en négociation en ce sens avec des opérateurs étrangers, le premier argentier du pays indiquera «nous sommes en discussion avec OTA et nous allons engager des négociations et d'évaluation concernant l'opération d'achat de Djezzy». Ce qui confirme la position algérienne ayant affirmé à maintes reprises qu'il n'est pas question de vendre cette entreprise à un étranger. Sur un autre registre, Karim Djoudi a fait savoir que le gouvernement reste sur la même lignée concernant la suspension du crédit à la consommation et ne compte aucunement y revenir, du moins dans l'immédiat. Et même si, éventuellement, il y aura nécessité de le relancer, il constituera, selon le ministre, «un élément de dynamisation de la production nationale». Pour appuyer ses dires, M. Djoudi réaffirme que l'importation annuelle de véhicules coûtait plus de 3,5 milliards de dollars. DÉBAPTISATION DE L'UNIVERSITÉ D'ALGER : «UNE INADVERTANCE», SELON LE MINISTRE DES MOUDJAHIDINE M. Mohamed Cherif Abbas, ministre des Moudjahidine a été interpellé en marge de cette cérémonie sur les raisons ayant empêché jusque-là la soumission de la proposition de loi concernant la criminalisation du colonialisme au parlement. Il se contentera de dire « pour ma part, mes positions en tant que moudjahid sont connues ». Concernant la débaptisation de l'université d'Alger autrefois portant le nom de Benyoucef Ben Khedda, elle est due, selon le ministre, à une « inadvertance ». Il affirmera néanmoins que ce nom restera ancré sur les pages de notre Histoire.