Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Les deux chambres du Parlement ont clôturé hier la session d'automne. Une session très pauvre en matière d'examen de textes législatifs. Ceux-ci ont d'ailleurs été tous présentés par le gouvernement, tandis que les propositions de loi sont encore sous le coude, en dépit de l'expiration du délai de deux mois imposé par la loi organique. En effet, l'article 25 de la loi organique relative aux relations entre les deux chambres du Parlement et entre celles-ci et le gouvernement prévoit que, lorsque ce dernier est saisi de propositions de loi émanant de députés et qu'il ne répond pas au bout de deux mois, le bureau de la chambre basse les transmet à la commission permanente. C'est le cas, entre autres, des propositions de loi relatives à l'amendement du texte sur les relations de travail et au régime électoral. En plus du projet de texte sur l'abolition de la peine de mort soumis en décembre dernier par un groupe de parlementaires. Interpellé sur cette question, M. Ziari a affirmé que des propositions de loi ont été soumises. Elles n'ont pas été étudiées par les commissions, selon lui, mais «elles seront probablement inscrites à l'ordre du jour de la prochaine session». Les présidents du Sénat et de l'APN n'ont pas trouvé mieux que de louer l'activité de la session marquée, d'après eux, par la révision de la Constitution. Les membres des deux chambres ont eu droit à des discours élogieux sur l'action de l'Exécutif. Notamment après la révision constitutionnelle qui, selon les premiers responsables des deux institutions, a été mise immédiatement à exécution à travers la nomination d'un Premier ministre en la personne d'Ahmed Ouyahia et la présentation par celui-ci du bilan de l'action gouvernementale au lieu du plan d'action de l'Exécutif. L'élection présidentielle n'était pas en reste dans les deux interventions. Le président du Conseil de la nation, qui, en sa qualité de président d'une institution législative, devrait être impartial, a été jusqu'à imposer une alternative aux citoyens. A savoir choisir entre la poursuite du redressement national et le développement du pays et l'inconnu. C'est comme si les partis politiques n'avaient pas d'importance à ses yeux. Pour sa part, le président de la chambre basse a déploré, notamment en marge de la clôture de la session de l'institution qu'il préside, le fait qu'il n'est souvent pas fait état des discussions au sein des commissions permanentes alors que le travail le plus important y est abattu. Particulièrement lorsqu'il s'agit de négociations avec les membres du gouvernement chargés de présenter, chacun dans le secteur qui le concerne, les projets de loi. Mais ce que ne dit pas Ziari, c'est que les travaux des commissions se déroulent à huis clos. A moins qu'il ne fasse allusion au silence des locataires de la chambre basse. Cependant, contrairement au président du Sénat, Abdelaziz Ziari, interrogé sur la prochaine élection, soulignera l'«impassibilité» de l'APN. «Ce n'est pas le rôle de l'institution, qui n'est pas directement concernée par les élections», dira-t-il en marge de la plénière. C'est plutôt le rôle des députés qui appartiennent à des partis politiques différents et qui ont des candidats à défendre. «C'est à eux de mobiliser les électeurs. N'oublions qu'une députée est candidate à la présidentielle. Il s'agit de Mme Louisa Hanoune», soulignera-t-il encore très affirmatif à ce propos alors que la secrétaire générale du PT n'a pas encore annoncé sa candidature, même si, en tout cas, pour ceux qui suivent le parcours de ce parti, il ne fait aucun doute qu'elle ne ratera pas cette échéance. à propos du PT, signalons que son groupe organise aujourd'hui au siège de l'APN une journée parlementaire consacrée à Ghaza et à la question palestinienne. Elle verra la participation, entre autres, d'un responsable palestinien chargé des réfugiés.