Un tirage, a priori « favorable » aux Verts, estime le premier responsable de la fédération, présent au Brésil pour la cérémonie. Halilhodzic reste prudent tout de même. « La Belgique est le favori du groupe. Il faudra se battre pour être à la hauteur deux autres adversaires ». Il est rejoint dans ses propos par le capitaine de la sélection nationale, Bougherra qui pense que le groupe est « équilibré et jouable ». C'est, pratiquement, aussi l'avis de nombreux techniciens et anciens internationaux algériens, visiblement satisfaits du tirage au sort dont a bénéficié l'équipe nationale. Ils estiment que l'Algérie a hérité d'un groupe abordable et que les Verts ont toutes leurs chances de passer au second tour. Pour la première fois, l'Algérie évoluera dans un groupe qui ne renferme pas un ancien vainqueur du tournoi. L'optimisme prédomine, ainsi. Mais y a-t-il lieu, pour autant, de crier victoire trop tôt ? A voir de plus près la composante du groupe des Fennecs, il n'y a vraiment pas de quoi s'enflammer. La Belgique a terminé première de son groupe (aucune défaite) lors des qualifications. C'est une équipe équilibrée au niveau des différents compartiments. Les « Diables rouges », qui flirtent avec la perfection en termes de cohésion, se distinguent par leur rigueur tactique et leurs capacités physiques et techniques énormes. Le gardien de but de l'Atletico Madrid, Courtois, le milieu de terrain offensif de Chelsea, Hazard, le milieu défensif de Manchester United, Felaini ou encore l'attaquant d'Everton, Lukaku, demeurent les joueurs les plus redoutables de cette sélection formée de jeunes éléments évoluant ensemble depuis quelques années. En somme, une sélection qui monte en puissance. La Russie a, pour sa part, surclassé son groupe lors des éliminatoires en terminant devant le Portugal, contraint à passer par les barrages. Une sélection qui possède toutes les caractéristiques des équipes des pays de l'Est, à savoir très technique avec une rigueur tactique et un jeu discipliné. Ajouter à cela, l'expérience de son coach, l'Italien Fabio Capello qui fait que la Russie est une sélection à prendre très au sérieux. La Corée du Sud passe pour un outsider par rapport aux deux sélections européennes. Néanmoins, il ne faut pas oublier que cette sélection a déjà disputé une demi-finale de coupe du monde. La Corée du Sud dispose d'éléments très compétitifs à l'image de Park Chu-young (AS Monaco), Park Ji-sung (Manchester United) ou encore Lee Yong-pyo (Borussia Dortmund). Par ailleurs, cette formation pratique un football en mouvement très technique, basé sur la précision et la rigueur tactique qui pourrait bien gêner les Verts. Par ailleurs, le souci majeur de Halilhodzic demeure les dates FIFA (une seule au mois de mars) et l'impossibilité d'organiser des matches de préparation. Face à des sélections, dont le jeu collectif et la rigueur tactique restent les atouts majeurs, il faut être prêt au coup d'envoi du tournoi et surtout ne rien négliger.