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« L'environnement des entreprises a besoin de se remettre à niveau » Paolo Castrataro, chef d'équipe, assistance technique d'appui du programme PME II, et Zoltan Ollé, expert en TIC
Paolo Castrataro, chef d'équipe, assistance technique d'appui du programme PME II, et Zoltan Ollé, expert en technologies de l'information et de la communication (TIC), reviennent, dans cet entretien, sur les actions menées dans le cadre du programme PME II initié par l'Algérie en partenariat avec l'Union européenne. En quoi consiste le programme PME II ? Paolo Castrataro : C'est un programme qui cible les petites et moyennes entreprises afin de les accompagner au niveau de leur organisation et de la formation de leur personnel de façon à être compétitives et prêtes à affronter la concurrence sur les marchés national et international. Concrètement, il s'agit d'étudier les problèmes des entreprises en termes de stratégie, d'organisation et de développement et de les faire appuyer par des expertises spécialisées dans différents domaines à travers des opérations d'assistance technique ou de formation ou l'accompagnement à l'investissement. Zoltan Ollé : Comme son nom l'indique, c'est un programme qui est censé accompagner les PME/PMI algériennes pour progresser dans le sens de l'efficacité, de l'organisation, des méthodes de travail et de la formation dans les différents domaines. C'est une contribution pour la performance des entreprises pour répondre mieux aux besoins de leurs clients et être rentables financièrement. Les activités du PME II étant arrivées à leur terme, quelle évaluation en faites-vous ? Zoltan Ollé : Il est un peu trop tôt pour porter une évaluation. L'efficacité ça se mesure dans la durée. Il faudrait faire le bilan dans six mois, dans un an pour pouvoir réellement juger si ces actions d'appui et leurs résultats ont perduré et continuent à être appliqués dans les entreprises. Un exemple concret : j'accompagne les entreprises dans la démarche de mise en œuvre de solutions intégrées. La question est de savoir si dans un an, ça va encore marcher. Ce qui est sûr, un tel projet amène obligatoirement les entreprises à repenser leur façon de fonctionner. Paolo Castrataro : Nous avons constaté un grand intérêt des entreprises algériennes dès l'entame de cette opération. Il existe aussi un programme national de mise à niveau qui intervient dans le même secteur avec lequel nous collaborons afin que tous ensemble nous puissions apporter le soutien nécessaire et accompagner le développement des PME/PMI algériennes. Nous sommes très satisfaits du travail que nous réalisons et des actions que nous avons initiées. Il y a une véritable conscience auprès des chefs d'entreprise de l'importance de l'organisation, de la formation et donc du développement. Il est clair qu'au-delà de ce service, l'environnement (procédures) dans lequel les entreprises opèrent a besoin, aussi, de se mettre à niveau. Parce que l'environnement a un impact très important sur leur compétitivité. Le programme a touché combien d'entreprises ? Zoltan Ollé : Le volet TIC a traité, dans le cadre du programme, entre 60 et 80 entreprises qui ont bénéficié de l'appui. Il y a sans doute des milliers d'autres en Algérie qui peuvent être concernées par ce projet. Paolo Castrataro : Depuis sa mise en place, il a touché environ 200 entreprises. Certaines d'une manière spécifique à travers des projets spécifiques et d'autres à travers des actions groupées de formation. Nous sommes intervenus dans les entreprises agroalimentaires, l'industrie pharmaceutique, les matériaux de construction, la mécanique et quelques entreprises électroniques et électriques ainsi que dans des entreprises qui opèrent dans les TIC. En somme, nous avons touché différentes filières. C'est un programme pilote qui n'a ni le budget ni les moyens pour intervenir sur les milliers de PME algériennes. C'est un projet orienté exclusivement sur certaines filières productives et des services liés à l'industrie. Quelle vision portez-vous sur le secteur des TIC en Algérie qui s'apprête à lancer, fin décembre, la téléphonie de troisième génération ? Paolo Castrataro : C'est un secteur en plein essor qui est en train de se structurer. C'est un développement continu. L'Algérie est en train de réaliser un mouvement important et rapide qui va vers le positif. Pour ce qui est de la 3G, cela va contribuer à l'amélioration de la compétitivité du système. C'est un facteur de compétitivité à tous les niveaux : administration, entreprise et population. Ce sont des projets qui prennent le temps nécessaire, qui doivent mûrir pour pouvoir être lancés. Zoltan Ollé : C'est un marché potentiellement énorme. Sans doute la grande majorité des PME est intéressée par cette démarche. Pour la 3G, même que je ne suis pas spécialiste en la matière, j'estime que la rapidité de l'échange de l'information est un facteur incontournable dans le développement économique d'un pays.