La plateforme technologique nationale est totalement opérationnelle dans le cadre du programme Sahara Solar Breeder (SSB), a affirmé, hier, à Oran, le manager technique et scientifique de cette action de coopération algéro-japonaise. Les ultimes équipements de cette plateforme viennent d'être installés à l'Université Tahar-Moulay de Saïda (UTMS) qui figure parmi les trois établissements algériens partenaires du SSB, a précisé Amine Boudghène-Stambouli lors d'un séminaire consacré à « l'innovation dans le domaine photovoltaïque ». La station solaire de l'UTMS est désormais opérationnelle suite à l'installation des panneaux photovoltaïques et d'un système d'évaluation météorologique, a expliqué M. Stambouli dans une déclaration à l'APS en marge de cette rencontre tenue à l'auditorium de l'Université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf (USTO-MB). L'USTO-MB a bénéficié dans ce même cadre de deux microscopes puissants à haute résolution à balayage électronique et à force atomique, a-t-il souligné avant de rappeler que le programme SSB mobilise également l'Unité de recherche en énergies renouvelables en milieu saharien d'Adrar (URER/MS), relevant du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER). La phase équipement sera suivie prochainement par le lancement de l'étape pratique, à savoir les premières études de faisabilité de ce projet d'envergure portant exploitation du rayonnement solaire et sa transformation en énergie électrique qui sera acheminée du Sud vers la région nord du pays en vue d'alimenter les stations de dessalement de l'eau de mer. Lancé en 2010 pour cinq années d'activités scientifiques, le programme Sahara Solar Breeder (ou élevage de stations solaires au Sahara) fera l'objet d'une évaluation actualisée en mai prochain à Oran à l'occasion de la 4e édition du forum Asie-Afrique sur l'énergie durable prévue à l'auditorium de l'USTO-MB. Des chercheurs issus des établissements algériens partenaires du SSB ont participé au séminaire sur l'innovation dans le domaine photovoltaïque, animé par les experts japonais Kosuke Kurokawa et Yoshioki Oozeki en présence d'étudiants et de jeunes doctorants en énergies renouvelables. Les deux conférenciers, de l'Institut technologique de Tokyo et du Centre de recherche de Tsukuba, ont permis à l'assistance de s'imprégner, en substance, des technologies de pointe et des méthodes de vérification dite « intelligente » dédiées aux systèmes d'évaluation photovoltaïque.