Ces films, dont la réalisation a duré deux ans et demi, relatent les différentes facettes de la guerre de Libération nationale. « L'idée de départ était de recueillir des témoignages vidéo sur la guerre d'Algérie auprès des acteurs français et algériens, en France et en Algérie, dont René Vautier et Youcef Khatib. J'envisageais plutôt de constituer une base de données pour préserver la mémoire collective pour les générations montantes. J'essaye de retracer toutes les étapes de la guerre de Libération nationale. J'ai voulu faire témoigner un peu tout le monde (enfants, femmes, pieds noirs, étudiants...). A travers cette démarche, je veux aborder l'histoire à partir d'un angle d'attaque assez particulier. » Bernard Andrieux a, en somme, voulu travailler sur tous ceux qui ont participé à la guerre de Libération nationale. » A noter qu'un film documentaire d'une durée d'une heure a été projeté hier à la Cinémathèque algérienne, une sorte de synthèse des 50 DVD. Dans son œuvre, Bernard Andrieux interroge la mémoire, la sienne et celle des victimes de la guerre de Libération nationale, pour savoir ce qui s'est vraiment passé durant et après le colonialisme. Le film s'appuie sur les témoignages recueillis auprès des uns et des autres et les propres souvenirs du réalisateur. Ce documentaire, qui explore le passé, va au-delà de la narration, car le cinéaste s'est donné tout le temps nécessaire pour sa réalisation. Deux ans et demi pour plus de 40 heures de films, de 20 à 100 minutes chacun, pour mettre la lumière sur cette sombre page de notre histoire. « Nous travaillons sur ce projet depuis le mois de mars dernier. Et c'est grâce à l'insistance de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, que ce projet a été concrétisé. Aujourd'hui, la Cinémathèque algérienne s'enrichit d'œuvres d'histoire. Nous comptons les conserver et les projeter au large public à partir du début de l'année prochaine », nous dira Lyès Semiane, directeur de la Cinémathèque algérienne.