L'Algérie envisage de développer, en partenariat, des réserves de pétrole et de gaz non conventionnels, qu'elle compte mettre à la concurrence internationale dans le cadre du quatrième appel d'offres pour la recherche et l'exploitation des hydrocarbures, a annoncé, hier, à l'APS, le président du comité de direction d'Alnaft, Sid-Ali Betata. Selon ce responsable, l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures a mis en place une task force, chargée d'identifier les périmètres à offrir à la concurrence pour ce quatrième appel d'offres. Le gaz et le pétrole tight sont des hydrocarbures non conventionnels, piégés dans des couches de roches réservoirs, très peu poreuses et très peu perméables, dont l'extraction nécessite l'utilisation de la fracturation hydraulique. Alnaft a également sélectionné pour ce quatrième appel d'offres des périmètres de recherches sur lesquels opèrent déjà le groupe Sonatrach, a-t-il ajouté. Selon Sid Ali Betata, la task force s'attelle à préparer le contrat modèle et les cahiers des charges relatifs à l'attribution de ces périmètres, en tenant compte des amendements apportés par la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Interrogé sur le contenu des réunions qu'avait tenues Alnaft avec les compagnies pétrolières étrangères, M. Betata a indiqué qu'elles ont constitué une excellente opportunité pour recueillir les avis de ces groupes sur leur perception de l'attractivité du domaine minier à la lumière des nouvelles dispositions de la loi sur les hydrocarbures. « D'une façon générale, les compagnies ont salué les amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures », a-t-il dit. « Cependant, deux ou trois compagnies auraient souhaité davantage de facilitations et d'incitations pour les hydrocarbures non conventionnels », a-t-il encore ajouté. La volonté d'investir dans l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels a été exprimée particulièrement par les compagnies détenant une expérience et un savoir-faire en la matière. Depuis la promulgation de la loi 05-07, amendée en 2006 et en 2013, l'Algérie a lancé trois appels d'offres pour l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures qui se sont soldés par de maigres résultats.