« Un système pour un audit des décès maternels et le suivi de ces décès sera mis en place prochainement ». C'est l'annonce faite, hier, par la sous-directrice de la santé productive et santé familiale au ministère de la Santé, Ghania Merbout, en marge des travaux de la journée de sensibilisation organisée par l'AAPF. Dr. Merbout a évoqué la nécessité de « comprendre le décès des femmes qui accouchent et des nouveaux-nés d'autant que 97% des femmes donnent la vie dans le milieu hospitalisé. Dans la majorité des cas, c'est suite à des hémorragies que ces femmes décèdent dont le taux, selon des informations hospitalières, est de 24% pour 100.000 naissances vivantes ». Le taux officiel est de 70,3% pour 100.000 naissances vivantes. Pour notre interlocutrice, « rien n'explique une telle hécatombe. Les structures sont en nombre suffisant, la formation ne fait pas défaut, elle est même renforcée par la mise en place de sessions de formation de sages-femmes dans le cursus des paramédicaux. Le ministère a également lancé la formation des biologistes et des médecins au niveau de l'Institut national de santé publique, sur les lésions précurseurs du cancer du col de l'utérus. La cytodiagnostic permet de prévenir cette maladie », dira-t-elle.