Cette nouvelle entreprise, qu'est la SNTR formation, filiale du groupe SNTR, récemment créée, entend remédier aux carences et lacunes des auto-écoles privées dont beaucoup ne recherchent que le profit aux dépens d'une formation de qualité. Décriée, cette formation, dans beaucoup de cas, laisse à désirer et connaît beaucoup d'insuffisances en raison du manque de moyens et de sérieux dans ces auto- écoles qui délivrent des permis de conduire de complaisance, des automobilistes détiennent le carton rose parfois sans jamais avoir mis les pieds à l'auto-école et l'obtiennent moyennant une somme d'argent. En effet, il est des détenteurs de permis de conduire qui ne savent pas conduire. Autrement dit, qui conduisent n'importe comment. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer la manière de conduire de certains automobilistes et voir surtout les manœuvres hasardeuses et suicidaires auxquelles ils s'adonnent au mépris du code de la route et du respect d'autrui. Sinon comment expliquer de tels comportements ! Les routes et les voies expresses sont devenues des tombeaux ouverts, chaque jour que Dieu fait. L'épée de Damoclès est partout omniprésente. Ces « délivreurs » de permis de conduire ne savent-ils pas qu'ils sont en train de creuser des tombes au quotidien sachant que l'être humain est la première cause incriminée dans les accidents de la route ? Les gérants des auto-écoles privées participent, en filigrane, à cette hécatombe. Continuer de compter le nombre d'accidents, de morts et de blessés ne règle pas le problème et ne freine pas pour autant ce fléau social. Le remède c'est d'investir dans l'homme, le principal acteur par qui le mal arrive. Les constats de la sûreté et de la gendarmerie nationales le confirment. Dans 90% des cas, l'homme est responsable de la survenue des accidents. La meilleure prévention : investir en l'homme Après l'Etusa qui forme et perfectionne seulement ses conducteurs, la SNTR-formation s'est intéressée à ce créneau. Cette filiale du groupe SNTR a été créée le 7 mars 2013 mais n'a commencé à activer qu'à partir du 1er juillet de la même année. Elle est située à Bordj El Kiffan (route de la Verte Rive). Sa mission principale : la formation de conducteurs professionnels des semi-remorques et leur perfectionnement. Mais aussi, la formation des conducteurs pour l'obtention du permis de conduire toutes catégories : B, D, C et E. c'est-à-dire le léger (B et D) et les poids lourds : camions (C) et la catégorie des semi-remorques (E). A ce jour, 500 conducteurs en interne, c'est-à-dire le personnel de la SNTR, ont bénéficié d'un perfectionnement et 100 autres en externe, c'est-à-dire le large public qui a bénéficié soit d'une formation soit d'un perfectionnement. Des entreprises telles que Sonatrach, l'Onab, Volvo et autres ont sollicité la SNTR pour perfectionner leurs chauffeurs. « Les conducteurs ont appris des manipulations qu'ils ignoraient totalement tels que l'attelage et le dételage de la semi-remorque, la mise à quai », a indiqué Tahar Messaoud Nacer, PDG de SNTR-formation. Selon lui, il y a du pain sur la planche dans ce créneau. Pour lui, le but de son entreprise n'est pas commercial, la sensibilisation et la formation passent avant tout. Il est des conducteurs ayant un permis de conduire qui ne maîtrisent pas le véhicule, qui n'ont aucune idée de la trajectoire, qui ne savent pas régler les rétroviseurs, ni le siège, encore moins négocier un virage, d'après lui. « Nous rattrapons toutes ces lacunes », dit-il. Des moniteurs professionnels, dont certains ont été formés à l'étranger, dispensent les cours théoriques et pratiques. Tous les moyens humains et matériels sont réunis pour assurer une bonne formation. Le marché est porteur notamment pour ce qui est de la mise en place du brevet professionnel, un document prévu pourtant par la loi et est obligatoire pour les conducteurs de camions et de bus. Une attestation de qualification est délivrée au conducteur professionnel après 30 ou 50 heures de formation et de perfectionnement. C'est selon. Dans les auto-écoles privées, les examinateurs eux-mêmes ne sont pas détenteurs du permis catégories C et E, 1% seulement le détiennent, d'après Rachid Bachi, chef du service conduite automobile. Ne dit-on pas que la prévention est mère de sûreté ? C'est cela l'objectif premier de cette école par la « fabrique » du conducteur routier professionnel. La SNTR-formation envisage également à moyen terme d'autres formations auxiliaires au transport (manutention, conduite des engins) et des formations académiques tels le traitement logistique, l'entreposage de la marchandise...mais aussi la délivrance du certificat de capacité pour les transporteurs de marchandises, de matières dangereuses, et les poids lourds pour les camions dépassant 3,5 tonnes et les transporteurs de passagers dépassant 9 personnes. L'ambition de l'entreprise est de se positionner sur le marché national et d'avoir une notoriété à l'échelle africaine. Pourquoi pas ?