Photo : Makine F. L'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) vient de lancer, début septembre, son troisième appel d'offres national et international pour la recherche et l'exploitation de 10 blocs d'hydrocarbures répartis sur 5 bassins du Sud du pays. Ces bassins, qui sont soumis à la concurrence des grandes compagnies pétrolières internationales, ont, précise Alnaft, « situés dans différents bassins sédimentaires et présentent un fort potentiel en ressources pétrolières » ce qui ne manquera pas de susciter un engouement des grandes firmes pétrolières. C'est le premier appel à la concurrence de l'année 2010 après ceux de 2008 et 2009. Il tombe avec près de trois mois de retard par rapport à ces derniers et la conclusion des contrats risque de n'intervenir de ce fait que vers la mars 2011, selon le planning retenu par Alnaft. Celle-ci ne compte démarrer les séances de présentation et les datas room avec les compagnies préselectionnées que le 30 de ce mois pour enfin s'atteler à la procédure de retrait des cahiers de charges (3 octobre-30 novembre) suivie de la réunion de clarification sur les dispositions contractuelles et réglementaires où il est d'usage que les investisseurs étrangers fassent des « propositions de modification aux documents contractuels » généralement prises en ompte par l'agence nationale Alnaft. Pour ce qui est des bassins proposés, ceux-ci sont situés à Oued Mya (un bloc) où il y a eu une découverte récente d'hydrocarbures par Sonatrach, en juin 2010, à Illizi, trois périmètres, à Berkine, quatre périmètres et à Sbâa et Tell avec un périmètre chacun. Le périmètre de Belrhazi à Sbâa est le plus grand en terme de superficie avec 14.118 km2. Ce troisième appel à la concurrence intervient dans un contexte de reprise économique puisque l'on prévoit une sortie de crise, ce qui devra inciter les compagnies internationales à investir pour faire face à une demande potentielle. Les derniers appels de 2009 et 2008 sont, eux, intervenus en pleine récession économique et de reflux de la demande avec un prix du baril à 40 dollars, sans compter les nouvelles dispositions liées à l'investissement dans le secteur pétrolier en Algérie qui ont décidé l'instauration d'une taxe sur les superprofits dans le domaine de l'exploitation des hydrocarbures, le statut d'actionnaire majoritaire pour Sonatrach… Pour preuve, il n'y a eu que trois périmètres sur les 10 proposés qui ont été adjugés lors de l'ouverture des plis. Pourtant, ce sont 36 compagnies qui avaient exprimé leur intention de participer à cet appel qui a duré près de six mois. Résultats : peu d'offres, et sur certains blocs (deux), il n'a été enregistré qu'une seule proposition. Ce n'est pas faute d'intérêt, de grands consortiums tels que Repsol-Gaz de France-Enel (qui a remporté le périmètre sud-est d'Illizi), ou encore Total-Partex (qui s'est adjugé le périmètre de Ahnet) CNOOC de Chine, Cepsa ont tenu à être de la compétition. Ce sont, en tout, 81 compagnies, soit 8 de plus par rapport à 2008, année où a eu lieu le premier appel à la concurrence d'Alnaft, en vertu de la loi de 2005 sur les hydrocarbures.