L'association scientifique de jeunes « Découverte de la nature » a organisé, hier, à l'hôtel Sofitel, une journée d'étude sur les contraintes liées à la biodiversité, les problèmes liés à l'environnement urbain et la réapparition du paludisme. L'objectif, selon le président de cette association, Bouzennoun Ferhat, est d'attirer l'attention de l'opinion publique ainsi que des autorités concernées sur les conséquences et les dangers de la destruction de l'environnement et les atteintes aux équilibres écologiques. Pour M. Bouzennoun, « il faut léguer un environnement propre aux générations futures du fait que la pollution touche l'eau, l'air et notre alimentation ». « Les politiques sont interpellés », s'est-il adressé à l'assistance. La première intervention du Dr Bachir Kadik, retraité, ancien cadre du ministère de l'Agriculture, a été axée sur les changements climatiques qui risquent de rendre le contexte de la biodiversité incertain. Il soutiendra que « nous avons toujours négligé l'eau, le sol et l'Homme qui sont des éléments fondamentaux de la biodiversité ». « La biodiversité, a-t-il ajouté, est notre alimentation, notre cadre de vie. Nous y puisons des ressources économiques, un patrimoine légué par la nature et par les générations précédentes. » En conclusion, il assènera cette sentence : « J'ai peur de l'ignorance de l'Homme qui peut détruire. » De son côté, le Dr Réda Djebbar, maître de conférences à l'université de Bab Ezzouar, a évoqué les déchets qu'il faut revaloriser. « Seulement, 5 à 6% sont exploités par voie de recyclage par des jeunes dans le cadre de l'informel », fera-t-il remarquer. Pourtant, a-t-il insisté, le recyclage a pour objectif d'économiser l'espace dans les centres d'enfouissement technique (CET), la baisse les dépenses de traitement des déchets solides. « Il améliore la qualité de l'environnement en réduisant les quantités de déchets et minimise l'utilisation des ressources », a-t-il expliqué. La perte induite par cette négligence du recyclage est de l'ordre de 300 millions d'euros. Le Pr Abdelkrim Soukehal, chef du service infectiologie au CHU de Beni Messous, a, quant à lui, mis en exergue la lutte contre le paludisme. 533 cas ont été notifiés cette année contre 191 cas importés en 2011. Pour la lutte vectorielle, il suffit, dira le conférencier, de mener des actions d'envergure par le drainage ou l'assèchement des marécages ainsi que l'amélioration de l'évacuation des eaux usées et pluviales (caniveaux). « Parfois, de simples gestes sont utiles lors des campagnes de démoustication. » « L'élimination des récipients liés à la négligence, le percement des réservoirs inutilisés, le comblement au moyen de sable ou de terre des cavités naturelles ou non, capables de conserver de l'eau, la protection des réserves d'eau peuvent stopper cette maladie », a-t-il conclu.