L'extradition d'Abdelmoumène Khalifa du Royaume-Uni vers l'Algérie « n'obéit pas à des considérations politiques », a affirmé le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel. « La question a trait au respect des lois. La justice britannique a fait son travail et je suis confiant que la justice algérienne accomplira sa mission du mieux possible », a-t-il ajouté lors de la conférence de presse mensuelle animée conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Se félicitant de la gestion de cette affaire par la justice britannique, M. Messahel a rappelé que l'Algérie et le Royaume-Uni ont signé deux conventions concernant l'entraide judiciaire et l'extradition. Pour lui, la justice britannique a jugé, à travers cette extradition, que la justice algérienne était crédible pour gérer ce procès et a remis l'accusé aux autorités algériennes, conformément à la réglementation en vigueur. Interrogé sur les événements tragiques qui se sont produits, ces derniers jours, dans la wilaya de Ghardaïa, M. Messahel a indiqué que la situation est suivie de près par le Premier ministre et l'ensemble du gouvernement. « Nous avons constaté que ces évènements se répètent », a noté le ministre, annonçant que « le gouvernement va lancer, dès la semaine prochaine, une initiative pour un retour définitif au calme ». Le ministre a précisé que chaque citoyen a le droit de revendiquer, dans la mesure où c'est un droit consacré par la Constitution « mais cela doit se faire en respectant les lois et autrui ». M. Messahel a noté également « la bonne volonté des notables de la ville de trouver une issue à ce problème ». Abdelkader Messahel a, par ailleurs, confirmé la tenue, dans les prochains jours, d'un conseil des ministres consacré « à la signature de la loi de finances pour 2014 et autres questions ». A une question sur l'introduction de la révision de la Constitution au menu de cette rencontre, il a rappelé que cette question « relève exclusivement du domaine du président de la République ». Sur un autre chapitre, M. Messahel a démenti « le retrait par le gouvernement de la loi sur l'audiovisuel », qui se trouve actuellement au niveau du Parlement. « Cette loi suit son processus et se trouve à l'APN où elle a été débattue par les membres de la commission de la culture et de la communication. Elle est programmée pour le mois de janvier 2014 normalement », a-t-il précisé. « Le gouvernement souhaite qu'elle soit adoptée lors de la session en cours vu qu'elle va combler un vide juridique et mettre en place les pratiques de l'audiovisuel dont les fondements sont les mêmes au niveau universel », a-t-il ajouté. En soulignant que les chantiers sur lesquels travaille actuellement son département ont pour objectif de « mettre en place un cadre juridique pour une presse crédible, et un citoyen et une presse protégés », le ministre a relevé que le marché de la publicité pose un problème et que l'esquisse faite vise à introduire de la rigueur dans sa gestion. « Il ne faut pas voir seulement la publicité de l'Anep car des entreprises nationales accordent aussi de la publicité, mais il faut réfléchir à mieux organiser le marché », a-t-il dit.