Photo : Lylia M. A l'occasion de la célébration de la journée internationale de l'alphabétisation (8 septembre), un accord cadre a été signé, hier, entre l'association d'alphabétisation Iqrâa et le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, lequel prévoit la qualification des personnes alphabétisées. Dans ce cadre, il est prévu l'ouverture des filières spécifiques à cette catégorie de la société afin de lui permettre une intégration efficiente, notamment dans le monde du travail. L'accord cadre a été signé par la directrice de l'association Iqrâa, Mme Aïcha Barki et la directrice chargée des relations intersectorielles et de la formation continue auprès du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mme Chergou Akila. La cérémonie de la signature a été présidée par le chef de cabinet du ministère. Ce dernier a tenu à préciser que le rôle de son département se résume dans la qualification et non pas dans l'alphabétisation. Il a expliqué que l'accord cadre comporte plusieurs dispositions, entre autres, l'organisation des campagnes de proximité, d'information et de sensibilisation au profit des jeunes et moins jeunes, notamment les femmes en vue de les motiver et les inciter à « donner un sens à leur alphabétisation à travers une qualification professionnelle », assurer la disponibilité des livres d'alphabétisation, la continuité du processus d'alphabétisation et la détermination des filières destinées à cette catégorie de la société. Selon Mme Chergou, comme premier objectif, il est tracé l'accueil de 5000 personnes alphabétisées lors de la rentrée professionnelle prochaine prévue le mois d'octobre. «Notre rôle est l'accompagnement du processus d'alphabétisation à travers une qualification professionnelle qui permettra aux personnes concernées de bénéficier des différents dispositifs tel le micro-crédit pour qu'ils puissent s'insérer facilement dans la vie active et économique », a expliqué Mme Chergou ajoutant que l'objectif étant de donner plus d'autonomie à la personne n'ayant aucun niveau d'instruction. Elle va sans dire que le rôle de l'office national d'alphabétisation dépendant du ministère de l'Education nationale est de contribuer avec l'association Iqrâa afin d'effectuer un travail de proximité. Ils doivent sensibiliser les « élèves » dans les zones rurales et urbaines à penser à une qualification professionnelle. Concernant les filières, Mme Chergou a fait savoir que le niveau d'instruction sera pris en considération. Il y a 35 spécialités qui ont été déterminées dans ce cadre. « Ces personnes seront orientées vers des filières qui ne nécessitent pas des connaissances de base très importantes », a fait observer la même responsable en citant l'exemple de la pâtisserie et de l'artisanat et même l'informatique. S'étalant sur une période allant entre trois et six mois, la formation de qualification sera sanctionnée par un certificat de qualification professionnelle. Dans le même sillage, elle a informé que « le ministère a conclu un accord avec la Cnac et l'Angem pour accompagner nos diplômés ». De son côté, M. Bekouch, directeur de l'office d'alphabétisation au ministère de l'Education, a fait savoir que 13 695 personnes alphabétisées ont bénéficié de l'insertion professionnelle. Mme Aïcha Barki a souligné, pour sa part, qu'il est nécessaire d'évaluer la stratégie nationale d'alphabétisation lancée il y a trois années et de procéder à l'alphabétisation au niveau des entreprises économiques.