« Nous avons deux zones d'expansion touristiques, nous pouvons être des incubateurs pour la petite et moyenne entreprise. Nous sommes capables de financer et de construire nos propres logements, d'absorber le phénomène du chômage, mais nous souffrons du manque de moyens », a assuré le P/APC d'Aïn Taya, Abdelmalek Belamri. C'était lors d'une rencontre qui a regroupé, mardi dernier, à Dar El Imam, à Mohammadia, les élus et le wali d'Alger, Zoukh. Pour M. Belamri, « la commune d'Aïn Taya ne veut plus dépendre du budget alloué par la wilaya (18 milliards de centimes, ndlr) ». « Cette enveloppe budgétaire permet juste d'assurer les salaires », a-t-il affirmé. Pour le P/APC de cette commune, qui compte 40.000 habitants et s'étend sur 10 km2, il y a deux choix : continuer à vivre des subventions de l'Etat ou initier un développement tous azimuts pour générer des emplois et de la richesse. Pour traduire une telle ambition sur le terrain, le P/APC a proposé de développer les deux zones d'expansion touristiques existantes. Même constat pour la commune d'El-Marsa. Elle ne bénéficie d'aucun développement touristique alors que ses deux ports de pêche et de plaisance peuvent être rentabilisés. Le P/APC d'El-Marsa a soulevé également le problème des transporteurs qui boudent certains quartiers « Le lotissement haï Mahdjour n'est pas desservi en matière de transport », a-t-il déploré. A ce propos, le wali d'Alger a instruit le directeur des transports de sanctionner, voire de retirer carrément la licence à ces transporteurs qui n'ont aucun sens du service public. A Bordj El Bahri, ce sont les bidonvilles qui constituent un véritable problème. Il s'avère urgent de les éradiquer pour récupérer les assiettes foncières qui seront destinées à accueillir des infrastructures socioéconomiques. D'ailleurs, le wali, qui s'est montré sensible au problème des mal-logés, a promis que « chaque citoyen sera logé et que tous les bidonvilles seront rasés ». « Tel est le vœu du président de la République », a-t-il fait savoir. Bordj El Kiffane, la plus grande commune de la wilaya d'Alger de par sa superficie (27 km2) et le nombre d'habitants (157.000), ne compte pas de centre hospitalo-universitaire. Le P/APC a carrément proposé de revoir le découpage administratif pour qu'elle soit rattachée à Rouiba pour bénéficier d'une enveloppe budgétaire pour la réalisation de routes et d'infrastructures sportives. Nécessité absolue Le P/APC de Bab Ezzouar ne comprend pas comment une commune, qui compte la plus grande université d'Afrique et le plus grand centre commercial du continent, manque de moyens pour le nettoiement, fustigeant l'Epic Netcom. Sur ce point, le wali d'Alger est intervenu pour dire que « le nettoiement n'est pas une campagne, mais une méthode appliquée dans les 57 communes de la wilaya ». « Nous sommes à vos côtés pour vous assurer les moyens humains et matériels », dira-t-il à l'adresse des élus. « De plus, la commission environnement est là pour veiller, équiper et recruter des agents. Ceci en plus de l'enveloppe de 600 millions de centimes allouée pour l'achat du petit matériel », a-t-il fait savoir. Toutefois, le manque d'organisation et de discipline est patent. « En cas d'épidémie, le premier responsable de la situation est le P/APC qui peut être poursuivi en justice car il n'a pas pris les devants en nettoyant les caves par exemple, source de maladies, le mélange des eaux usées à l'eau potable », a-t-il expliqué. En visitant les sept communes relevant de la circonscription administrative de Dar El Beïda, M. Zoukh a insisté sur l'embellissement des quartiers et la prise en charge des les insuffisances constatées. Pour prouver la bonne volonté des pouvoirs publics, le wali a instruit les directeurs de l'exécutif ainsi que le secrétaire général de la wilaya de sortir sur le terrain pour prendre connaissance des doléances des P/APC. Il s'agit de faire des études approfondies selon la disponibilité des assiettes foncières, notamment, pour la réalisation de lycées, CEM et de terrains de sport, tout en insistant sur le périmètre de sécurité de l'aéroport Houari-Boumediène. Ce dernier point doit être étudié et des solutions trouvées. Concernant la cité des 710 logements de Mohammadia, le wali a découvert des caves inondées, des égouts éclatés ...Le wali d'Alger a demandé à qui de droit de régler « ce problème définitivement ». L'ouverture d'une route est prévue sur la bande côtière dans le cadre de l'aménagement de la façade maritime, a-t-on appris. Ce qui va atténuer le problème des embouteillages. Il est prévu, également, selon le directeur des travaux publics, une trémie pour désengorger la RN 24 entre Bordj El Bahri et Bordj El Kiffane.